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mercredi 26 août 2009

Mavis Staples - We'll Never Turn Back (2007)




Parutionavril 2007
LabelAnti-
GenreSoul, rock, gospel
A écouterWe Shall Not Be Moved, My Own Eyes, 99 and 1-2
/108,25
Qualitésengagé, communicatif, vibrant

Le titre est une délicate ironie ; car sur cet album, Mavis Staples se retourne effectivement sur cinquante ans de carrière et d’opposition à la ségrégation aux Etats Unis. Mavis, chanteuse de soul extraordinaire à la voix tellement expressive et vivante, parvient ici, en se jouant de sa légende – forgée de nombreux albums solo au cours des quarante dernières années -, à réanimer complètement la flamme amère, nourrie d’humour noir ou de colère, qui caractérisait au sein des Staples Singers des travaux jamais innocents, jamais simplement pour le plaisir. Ainsi, l’album sert d’abord de mémoire aux années du Civil Rights Movement, sert le souvenir de Martin Luther King, évoque le long combat sans armes des noirs américains.

Reflets d’une Amérique très croyante, les reprises de ce disque sont pourtant dégagées de tous les clichés d’idéalisme qui pouvaient ternir les enregistrements Motown (Marvin Gaye, The Supremes, les Jackson Five, The Contours, Eddie Holland, The Miracles, The Temptations, Marha and the Vandellas, etc.)
Ainsi, l’album sert d’abord de mémoire aux années du Civil Rights Movement, sert le souvenir de Martin Luther King, évoque le long combat sans armes des noirs américains.Cet album possède une énergie très communicative, en appelle à nous tous, nous incite à calmer le jeu, à rechercher la paix. La fascination morbide autour du fleuve Mississipi (Down the Mississippi, In The Mississippi River) et de ses victimes noyées semble réactualisée par la mort, il y a 10 ans, de Jeff Buckley. Et si, pour lui, les sixties étaient « bullshit » - lui qui est auteur d’une reprise de Nina Simone, Lilac Wine - , il aurait surement adoré We’ll Never Turn Back. Comme son propre travail, Grace, ce disque offre une relecture très physique (99 and 1-2) d’anciennes rengaines. La miséricorde imprègne In The Mississippi River, et habite On My Way. L’unique morceau signé Mavis de cette collection est le magnifique et délicat My Own Eyes, qui sur 7 minutes, donne libre champ à la méditation sur ce qu’est une grande relecture historique. Plus mémorable encore est We Shall Not Be Moved, un chant de combat.


Déjà dans les années 60, Ry Cooder a enregistré de très nombreuses sessions avec des musiciens tels que Arlo Guthrie, Randy Newman, Buffy Sainte Marie, The Everly Brothers, Neil Young, Jackson Browne, Van Morrison, Little Feat, Steve Young, Aaron Neville. Explorateur des musiques du monde autant que passionné de blues ou de folk, ses travaux les plus notables incluent la bande originale pour le film de Wim Wenders, Paris, Texas (1982), ou des albums solo comme Chiken Skin Music. Mais son meilleur coup a probablement été de constituer le Buena Vista Social Club, groupe improbable de vieux musiciens cubains qui fit des miracles le temps d’un disque, en 1999. Le rôle de Ry Cooder est alors devenu clair ; alors qu’il gardait une oreille que ce que ses extraordinaires musiciens avaient à lui donner, il allait de l’autre oreille exiger que cela ressemble à un potentiel succès commercial. Sur We’ll Never Turn Back, il apporte avec autant de rigueur que de personnalité le jeu ouvert qui a fait sa réputation, et qui parvient ici à donner peau neuve à l’environnement de la chanteuse, et du coup à donner un aspect plus commercial au disque. Le batteur Jim Keltner laisse, comme certaines structures de cordes, entrevoir l’influence des musiques plus modernes.

Le label Anti- avait auparavant redonné du lustre aux carrière éteintes de Solomon Burke et de Bettie Lavette, et apparaît donc ici comme la troisième impulsion de ce fabuleux disque.

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