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vendredi 7 octobre 2016

TOM BROSSEAU - North Dakota Impressions (2016)



O
sensible, vintage, apaisé
folk, country

Tom Brosseau est un chanteur folk de Los Angeles à découvrir d'urgence pour qui aime réveiller, dans la solitude et la sérénité, le souvenir de musiciens révolus comme Nick Drake ou Cole Porter (ses influences). Brosseau entretient lui aussi une relation ambivalente à l'existence, juvénile et empreinte de gravité. Il brille par son économie de moyens, ses disques récents contenant essentiellement une batterie réduite à son minimum, une contrebasse et sa guitare Stratocaster. North Dakota Impressions est le troisième album d'une trilogie débutée en 2014 avec Grass Punks, et son neuvième disque depuis 2005. Il déploie sur North Dakota Impressions une affection très précise, exhumée et pourtant spontanée, celle que réveille en lui les mémoires d'une jeunesse vécue dans une langueur doucereuse, pas toujours tendre, dans une petite ville des prairies de la Red River Valley, Dakota du Nord, et sait se faire acerbe.  Il chante le bonheur d'avoir échappé à la solitude, d'avoir trouvé le rôle de sa vie, celui de ressortissant de ces grands espaces, capable de chanter ce qui vous touche le plus, comme l'interprète d'une petite communauté. Et le chemin pour arriver là était semé d’embûches. 

North Dakota Impressions, profite de deux vidéos émouvantes, pour On a Gravel Road et You Can't Stop, qui renvoient habilement aux sentiments saisissants décrits dans Perfect Abandon (2015) et Grass Punks, et donne à ceux déjà familiers les première images filmées de ce triptyque.  De façon très réflexive (notamment lorsqu'il ne chante plus, sur A Trip to Emerado, mais évoque plutôt. Cela avec une quiétude intense, une voix semblant autant donner à voir des images qu'en dissimuler d'autres à demi, dans un souffle ; comme la traversée d'un paysage les yeux à demi-fermés en proie aux pressentiments. La tempête arrive, entend t-il à la radio, tandis que sa grand-mère conduit la voiture, en route pour Emerado. Des paysages défilent, ils dépassent une base militaire fermée de grilles. “Now just think of that, all that space and still nowhere to run », abat t-il avec une voix où il est aisé de sous estimer l'émotion. Puis, une fois arrivés, c'est le rituel de la crème glacée. « No one is out » insiste t-il pour décrire l'ambiance de cette ville de 300 âmes, et saluer avec une pointe d'amertume la bonne volonté de cette grand-mère qui voulut lui changer les idées, l'espace d'une demi-journée. Sur l'album précédent, il était abandonné par sa mère dans un centre commercial. Puis sa méditation retourne à la route, avec l'acuité d'un adulte, désormais, capable de s’absorber encore puissamment dans la solitude éprouvée à l'époque, et par extension dans son jeu de guitare solennel.

mardi 10 mars 2015

TOM BROSSEAU - Perfect Abandon (2015)


OO
vintage, fait main, poignant
folk, country

Tom Brosseau n'apporte pas seulement sa fragilité presque androgyne, ni même la puissance douce amère, voire ambiguë, de ses chansons bavardes, mais aussi l'impression de fabriquer à partir de vieilles rengaines. C'est le son d'un songwriter qui ne cherche pas à séduire, et dont la voix semble à la fois être la beauté et la malédiction. Elle hante parfaitement les vieilles mélopées, nous confinant sur Roll Along With Me, par exemple, à l'obsession. Le rythme en deux temps évoque les trains dans les chansons de Johnny Cash, mais il y a un flou. 'Perfect' n'est qu'un mot dans le titre de cet album, car c'est son imperfection qu'on apprend à aimer, sa façon dépouillée que l'on doit apprivoiser. Et que dire, par voie de vieux enregistrements de country de type Sun Records, de la guitare ondulante de Tell Me Lord, un de ces chansons subjuguant, dépoussièrent une magie que l'on croyait connaître, mais qui dans les pages de la musique populaire actuelle semble avoir été brûlée. Pareil pour la country rockabilly qui joue son numéro sur Take Fountain. Brossau semble évoluer dans un monde isolé, victime d'enregistrer sa musique dans une époque qui l'ignorera si facilement, par manque de temps. Bien plus long que son précédent album, le tout aussi intriguant Grass Punks (2014, sur lequel, après coup, je me suis aperçu que We Were Meant to Be Together était peut-être son coming out), Perfect Abandon nous plonge au coeur d'une rêverie toujours incomplète. C'est comme de se laver les mains d'une eau qui laisse une autre tâche de sorcellerie sur la peau, dont on ne peut
jamais se débarrasser complètement. C'est le prix à payer pour goûter à un passé aussi lointain. Même l'harmonica rêche sur Goodbye, Empire Builder ne sonne pas vraiment de ce monde. 

dimanche 30 mars 2014

TOM BROSSEAU - Grass Punks (2014)










O
doux-amer, intimiste
folk, indie rock, songwriter


Tom Brosseau joue un folk qui a l'angularité de l'indie rock, et un indie qui a générosité de la

 soul. Ses racines bluegrass transparaissent merveilleusement à travers ses compositions 

concises,  précises et délicates, qui mettent en avant le moindre détail poétique.

C'est entre l'optimisme de Josh Ritter (Today is a Bright New Day), les vibrations de Jeff 

Buckley (Stuff on the Roof Again) et  les tonalités intimistes de Nick Drake (Green Shampoo).

 Il partage avec Pink Moon (1972), de ce dernier, une durée ramassée : 27 minutes.

En 2009, il a joué à Paris en compagnie des Bowerbirds et de Damien Jurado.
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