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lundi 10 mai 2010

{archive} Rainy Day LP (1984)


Voir aussi le chronique de She Hangs Brightly (1990)
Voir aussi la chronique So Tonight That i Might See (1993)
Voir aussi la chronique de Bavarian Fruit Bread (2001)
Voir aussi la chronique de Trough the Devil Softly (2009)
Voir aussi l'article sur Hope Sandoval

Parution : 1984
Label : Rough Trade
Genre : Psychédélique, Folk, Rock
A écouter : Rainy Day, Dream Away, I’ll Keep It With Mine

Note : 8.25/10
Qualités : ludique, sensuel

Ce serait dommage de ne pas rendre à David Roback, la moitié du duo sensuel Mazzy Star, ce qui lui appartient, d'autant plus que ce disque a une saveur intemporelle qui dépasse largement son statut d'album de reprises. Roback avait déjà, six ans avant de fonder Mazzy Star avec Hope Sandoval, les idées – ou les obsessions - bien en place ; musique country pour la langeur, folk-rock comme les chansons de Nico sur le disque du Velvet Underground, et psychédélisme comme les Doors au moment de leur premier disque (avec des morceaux comme Light my Fire et The End). Rainy Day, le groupe d’un seul disque, est un exercice pratique délectable et moins savant qu’on peut le croire ; le son de New-York est remis à plat par une team assommée de soleil.

Ce disque ressemble donc à un clin d’œil décomplexé avant tout, même si l’on suspecte que Roback ait beaucoup désiré que le témoin des légendes sixties lui revienne à lui, au moment de Rainy Day comme partout ailleurs dans sa carrière. Roback participe à tous les morceaux, donne le ton, de manière plutôt discrète, de ce disque collaboratif ; sur On the Way Home (Neil Young), il est même seul avec sa guitare, sans que cela fasse vraiment des étincelles. Au moment de ce disque, Roback vient d’en terminer avec Rain Parade, groupe de la scène underground de Los Angeles qu’il fonda avec son frère Steven et qui connut un succès critique avec son unique disque Emergency Third Rail Power Trip en 1983, soit juste un an avant cet effort collectif sous le nom de Rainy Day.

Roback n’est, ici, pas le centre de l’attention (il chante sur deux morceaux, mais sa voix est quelconque). Et de ce fait, l’une des particularités du disque : Kendra Smith (Dream Syndicate), Michael Quercio (de Three o’Clock un autre groupe de la scène néo psychédélique qui rencontra un certain succès ; et aussi ex-Salvation Army, The Permanent Green Light, et The Jupiter Affect en ce moment), Susanna Hoffs et Roback se partagent les lead vocals selon les titres, et pléthore d’autres musiciens de cette fameuse scène californienne participent pour ajouter, ça où là, quelque coquetterie.

Des influences, donc. Femme Fatale ou I’ll Be Your Mirror, sur The Velvet Underground and Nico (1967) sont épongés et …Mirror est même ressortie presque telle quelle. Parce c’est aussi un disque de reprises, au moins une de Dylan (I’ll Keep It With Mine), une du Velvet et On the Way Home de Young – mais, on suppose que ça ne s’arrête pas là. La plupart des morceaux ressuscitent la pop sensuelle, charnelle, evanescente et intello du Velvet, et ils marchent le mieux lorsqu’ils sont interprétés par Kendra Smith. Roback aura raison de former Opal, son nouveau groupe, avec elle. Leur rencontre serait d’ailleurs à l’origne de la fin de l’aventure Rain Parade. Il trouvera plus impressionnante encore Hope Sandoval, qui, elle, admirait Kendra Smith et était fan de Dream Syndicate. Un sorte de ballet, de jeu de rôles pimente la carrière de l’effacé Roback.

Le disque se terminerait en un rien de temps, à peu près le temps d’une grosse averse, s’il n’y avait le dernier titre, Rainy Day, Dream Away. …Dream Away n’est pas chantée par Roback, mais par Michael Quercio. Lui aussi est une éponge ; ses inspirations sont diverses, même si l’une des plus notables est sans doute Animals de Pink Floyd, le seul disque qu’il cite, entre deux artistes, dans sa liste d’influences sur sa page MySpace. Sur Rainy Day, Dream Away, il ressemble à Jim Morrison, et la musique est entre une jam des Floyd première période et et titre des Doors qui serait étiré (ce qu’ils avaient évidemment l’habitude de faire en live). Plus de onze minutes, et on l’écoute volontiers en boucle – il semble même que ce soit le genre de plage conçue pour cela ; s’y prélasser. Le sommet de désinvolture dans un disque détendu, mais précis et détaillé. Le son des influences, la tension en moins, en somme.

Un document édifiant pour qui cherche à élucider le mystère de l’alchimie Mazzy Star, qui produisit l’une des musiques les plus pertinentes des années 1990.




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