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jeudi 25 mars 2010

Tom Petty and The Heartbreakers - The Live Anthology (2009)


Parution : 22 novembre 2009
Label : Reprise
Producteurs : Tom Petty, Mike Campbell, Ryan Ulyate
Genre : rock
A écouter : Refugee, Breakdown, Here Comes My Girl

8.25/10
Qualités : intense, ludique, groovy

Le groupe, son histoire, son époque s’éclipsent quelque peu derrière cette anthologie. Mais quel serait l’objectif d’un tel objet, 4 disques et 48 morceaux, si ce n’était de prouver au monde entier que Tom Petty et les Heartbreakers sont bien davantage qu’un groupe tirant ses influences dans les années 60 – The Who, les Byrds, les Beach Boys - pour les reconstituer 20 ans plus tard ? Inutile de tenter d’oublier les fautes de goût dans le début de leur carrière, le clip pour leur hit Refugee par exemple. Et quelle belle affaire que la personnalité tourmentée de Petty, qui s’infligea lui-même la plupart des traumatismes qu’il dû traverser, montant les histoires de cœur en cathédrales… sonores. « I want music to be people playing », statue t-il comme s’il balayait de la main les quelques aperçus qu’on aurait eu de lui autrement qu’à travers la musique. Tom Petty : The Live Anthology remet la musique devant tout le reste, si ce n’était pas le cas.

C’est une collection non chronologique, qui prend sa source dans des concerts donnés de 1978 à 2006. Ryan Ulyate, le co-producteur du disque, a récemment constitué une archive rassemblant 170 enregistrements d’autant de performances, et qui contenaient 3,509 de 400 morceaux différents. « Je voulais être sûr que Tom et Mike (Campbell, guitariste des Heartbreakers) entendent chaque morceau qu’ils aient jamais fait », explique t-il. En ne gardant que le meilleur à partir de cette énorme vivier, cela avait toutes les chances d’être parfait. Mais encore fallait t-il que la qualité du son soit au rendez vous, et c’est le cas. La moindre note de guitare et de clavier est restituée avec une clarté stupéfiante. Si l’on ajoute que les très bons Heartbreakers n’ont jamais aussi bien joué que lors de ces concerts, où ils se sont montrés pratiquement abrasifs et très joueurs, s’amusant à extraire un rafraichissant suspense de leurs hymnes (Refugee, I Won’t Back Down, Here Comes My Girl, Breakdown…)

« I want music to be people playing », statue t-il comme s’il balayait de la main les quelques aperçus qu’on aurait eu de lui autrement qu’à travers la musique. Tom Petty : The Live Anthology remet la musique devant tout le reste.

Breakdown, dont la version originale faisant moins de trois minutes sur le premier disque titré Tom Petty et les Heartbreakers… et plus de huit minutes ici, jouée devant un public chauffé à blanc et prompt à manifester sa joie à l’apparition d’un riff connu… ou simplement d’un rythme de batterie lancé en toute candeur avant que ne déboule le fameux riff. Et toujours cette sentence… d’anthologie, en ouverture : « It’s all right if you love me babe… It’s all right if you don’t ».

La rigueur, la précision des Heartbreakers balaie l’Alchemy live des Dire Straits et presque tout le reste. Cela me fait penser que je dois toujours jeter une oreille au Live at Leeds des Who… et je peux sans crainte m’attendre à être déçu. Petty et son groupe se sont sans doute surpris eux-mêmes en perçevant la qualité de leur jeu, étant donné les conditions de concert – Petty lui-même dédiant une partie non négligeable de son énergie à son public. En début de carrière, et c’est de là qu’est issue une bonne partie de ces enregistrements, on sent le groupe prêt à écraser toute résistance, rien que pour l’énergie vocale de leur chanteur. Campbell : « Une chose que j’aime sur les enregistrements à cette période c’est la voix de Tom si jeune et haute et excitée. Vous pouvez deviner que le groupe commence juste à sentir que nous pouvions le faire, nous pouvions le sentir, et l’audience aussi ».

Et ça ne s’arrête pas au répertoire du groupe. « Je suis tellement chanceux d’avoir ce groupe incroyable que ça me semble honteux que de leur dire quoi jouer », remarque Petty. Chaque concert devient l’occasion d’approfondir leur exploration à travers des reprises dont les plus réussies sont restituées ici, comme partie intégrante du travail du groupe – qui est avant tout une affaire musicale avant d’être un show. Il y a Friend of the Devil, de Grateful Dead, Something in the Air de Thunderclap Newman ou Mystic Eyes de Van Morrisson… C’est toute une vie dédiée au rock’n roll, ou plutôt autant de vies qu’il y a de Heartbreakers, dont l’endurance et le dévouement finissent par payer. Ils méritent leur place aux côté de formations mythiques comme The Band, le groupe versatile, lui aussi, de Bob Dylan dans les années 60.

Rien que pour la qualité sonore, cette anthologie constitue la meilleure entrée du groupe et de son leader dans ce nouveau siècle.

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