“…you can hear whatever you want to hear in it, in a way that’s personal to you.”

James Vincent MCMORROW

Qualités de la musique

soigné (81) intense (77) groovy (71) Doux-amer (61) ludique (60) poignant (60) envoûtant (59) entraînant (55) original (53) élégant (50) communicatif (49) audacieux (48) lyrique (48) onirique (48) sombre (48) pénétrant (47) sensible (47) apaisé (46) lucide (44) attachant (43) hypnotique (43) vintage (43) engagé (38) Romantique (31) intemporel (31) Expérimental (30) frais (30) intimiste (30) efficace (29) orchestral (29) rugueux (29) spontané (29) contemplatif (26) fait main (26) varié (25) nocturne (24) extravagant (23) funky (23) puissant (22) sensuel (18) inquiétant (17) lourd (16) heureux (11) Ambigu (10) épique (10) culte (8) naturel (5)

Genres de musique

Trip Tips - Fanzine musical !

lundi 18 janvier 2010

Laura Veirs - July Flame (2010)




Parution : janvier 2010
Label : Bella Union
Genre : Folk, Americana
A écouter : Sleeper in the Valley, Summer is the Champion, Sun is King

°
Qualités : lyrique, vibrant


Si Jason Molina est fasciné par la mélancolie d’une musique folk-rock popularisée par Neil Young, Laura Veirs semble vouloir en extraire la lumière, la joie. July Flame est un disque enregistré l’été – ce à quoi, en paraissant en hiver, il ne fait pas honneur. A moins que justement, il nous permette de sauver notre humeur de ces deux derniers mois de grand froid qui s’annonçent avant le prinptemps.

Je n’avais jamais entendu parler de Laura Veirs, née dans le Colorado en 1973, qui sort pourtant son septième disque (après Saltbreakers en 2007, enregistré en groupe), et a l’habitude de publier des pépites pareillement acclamées par la critique et le public. C’est que son songwriting paraît avoir une qualité qu’elle use ici au naturel ; une légèreté qui donne à ses morceaux l’air d’une caresse, d’un effleurement. Plus remarquable encore lorsqu’on sait le passé musical de Veirs, qui appartenait un jour à un groupe punk (ce qui fait immanquablement penser à Björk) – et vient de déménager, au moment d’enregistrer July Flame, depuis Seattle, la ville du grunge, pour Portland. Cette image un peu rude lui colle encore, puisque lorsqu’il s’agit de composer, on la dit étendue dans sa grange, jouant ses idées sur sa mauvaise guitare sèche.

Sa vie en groupe est loin et Veirs s’est pleinement épanouie en temps qu’artiste solo. Elle révèle que ces nouvelles chansons ont été difficiles à écrire. « J’ai déjà dit tellement », remarque t-elle en évoquant ses disques passés. Et pour celui-ci : « Je pense que j’ai écrit 80 chansons, et peut être 15 d’entre elles sont restées, avant que je termine avec 13 chansons ». Si ce n’est pas un gage de qualité, c’en est un de l’exigence de Veirs. C’est se dire que même dans un champ qui peut apparaître classique – « je laisse paraître mes émotions à travers cette imagerie pastorale » - certains tirent mieux leur épingle du jeu que d’autres. Une riche inspiration est évidemment un atout de taille, et c’est immédiatement percevable sur July Flame.

Pour les musiciens comme Laura Veirs, l’habileté est de s’approprier des éléments visuels : paysages – prairies, montagnes, lacs, glaciers,canyons…, des objets – animaux : oiseaux, papillons, et les fruits (July Flame est une variété de pêche…), et les arbres, temples de la méditation. En réalité, le rôle de tels artistes de l’amérique moderne est de se prendre pour des messagers de Dieu, quand Dieu est un l’esprit tout puissant derrière la nature est les émotions, dont ils embrassent une partie des vues avec bonheur.

Les morceaux sont variés, dans leurs atmosphères comme dans leurs instrumentations ; sans jamais s’échapper de leur cocon folk, ils sont souvent pastoraux – Silo Song, I can See Your Tracks… - sensuels – July Flame – tout simplement magnifiques quand Laura Veirs est au piano, comme PJ Harvey sur White ChalkLittle Deschutes. D’autres instruments sont utilisés triomphalement, la trompette, la clarinette, la harpe, le violoncelle, la mandoline, et parfois une section de cordes – Laura Veirs se donne les moyens du véritable bonheur, comme sur Sleeper in the Valley, qui dispense un mysticisme à la Van Morrisson. On pense aussi à Nick Drake, et parfois aussi aux Fleet Foxes, lorsque des harmonies pointent leur nez – sur I Can See Your Tracks notamment. La voix exultante de Veirs est aussi un atout de taille et un véritable instrument. On la croirait souvent prête à rire.

Plutôt que de travailler avec un groupe, cette fois – et l’absence de basse et de batterie se fait ressentir – Veirs a engagé des jeunes musiciens de Portland à la rejoindre, et ils se révèlent de grands chanteurs, fournissant les harmonies mais aussi de nombreuses backing vocals comme sur Sun is King ou Life is Good Blues. La volonté de Veirs était « sur scène, de chanter tous les cinq, de chanter nos cœurs ». Une autre manière de communiquer un peu de la joie dont brille ce disque, un grand accomplissement pour la chanteuse, et, espérons le, le gage de sa reconnaissance par musiciens et amateurs de musique visuelle.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...