Parution : 23 février 2010
Label : Bridge Nine Records
Producteur : Mike Sapone
Genre : Hardcore mélodique
A écouter : Drugwolf, Exit Halo, Odalisque
7.50/10
Qualités : intense
I Was Trying To Describe You to Someone est un assemblage souverain, dont la dynamique doit beaucoup aux hurlements de frustration empruntés à trente années de hardcore. Mais c’est sans compter les deux guitaristes et leur utilisation fructueuse des pédales d’effets, en quête de sons qui ressemblent souvent à d'heureuses concessions - tout est affaire d'alchimie et d'ensemble, de forces (ou faiblesses) contraires et provocantes qui s'équilibrent. La production aérée fait de Crime in Stereo un combo inclassable, qui partage avec la scène estampillée hardcore une énergie peu commune.
Label : Bridge Nine Records
Producteur : Mike Sapone
Genre : Hardcore mélodique
A écouter : Drugwolf, Exit Halo, Odalisque
7.50/10
Qualités : intense
I Was Trying To Describe You to Someone est un assemblage souverain, dont la dynamique doit beaucoup aux hurlements de frustration empruntés à trente années de hardcore. Mais c’est sans compter les deux guitaristes et leur utilisation fructueuse des pédales d’effets, en quête de sons qui ressemblent souvent à d'heureuses concessions - tout est affaire d'alchimie et d'ensemble, de forces (ou faiblesses) contraires et provocantes qui s'équilibrent. La production aérée fait de Crime in Stereo un combo inclassable, qui partage avec la scène estampillée hardcore une énergie peu commune.
C’est portés par les guitares singulières et une batterie échevelée que l’on apprécie le plus gros atout du groupe : les cris angoissés de Hallbert qui surplombent les refrains entêtants dès Drugwolf et Exit Halo et ne lâchent plus le disque jusqu'à son dernier souffle. Les mélodies mémorables et éphémères qui s’en échappent, saucissonnées avec des couplets saccadés, et qui ne demandent qu’a rebattre à nouveau un terrain où elles sont toutes à l’honneur ; les têtes des nostalgiques de Lithium (de Nirvana) et des bonnes vieilles tueries insensées, valables simplement pour l’énergie qu’elles dégagent dans l’instant.
L'auditeur est encouragé à se replonger encore et encore dans les méandres de ce qui apparaît comme un assemblage aussi précieux qu’instinctif, faisant émerger l'élément humain derrière les mélodis acérées ou flottantes.
L'auditeur est encouragé à se replonger encore et encore dans les méandres de ce qui apparaît comme un assemblage aussi précieux qu’instinctif, faisant émerger l'élément humain derrière les mélodis acérées ou flottantes.
Exit Halo est un morceau puissant, qui démontre le mieux l’habileté de composition du groupe (trois bonnes parties mélodiques s’enchaînent dans une escalade d’intensité) autant que d’une puissance qui, lorsqu’elle est investie, provoque le bonheur de l’auditeur. Odalisque enfonce le clou pour une entrée en matière qui cherche résolument à placer la barre plus haut que sur Is Dead, leur précédent disque. Leur travail avec le producteur Mike Sapone les transforme plus qu’aucun autre en groupe à pièges ; oscillant entre joliesse mélodique et énervements dramatiques, entrées bancales et sorties anthémiques, faisant de la musique un jeu d’apparences malmenées qui ne laisse survivre, en fil rouge, qu’une seule idée, un sentiment. En ce sens, Queue Moderns est un bel exemple ; il démarre comme incapable de la moindre aggressivité, de manière presque anecdotique, avant de de transformer à machine à hêler, arranguer, menacer, emporter la foule derrière soi. Le nouveau Crime in Stereo est clairement taillé pour la scène, car déjà la batterie, particulièrement sèche, donne l’impression qu’il est enregistré live, ne laissant se perdre un miette de cette énergie provisoire qui caractérise ses meilleurs moments.
« I’m not dead/But you’re losing me » gueule Hallbert sur Not Dead, après un début de morceau en demi-teinte. Il s’inspire des punks, de Cobain et de Iggy Pop en premier lieu. Au contraire d’une musique facile, Crime in Stereo est émotionellement dense. Notre attachement pour eux grandi au fur et à mesure que l'on prend la mesure de leur engagement. Les sentiments expérimentés par les musiciens sont changeants et pourtant saisissables dans l’instant. C’est comme si le cœur de Hallbert connaissait lui-même la musique. L'auditeur est encouragé à se replonger encore et encore dans les méandres de ce qui apparaît comme un assemblage aussi précieux qu’instinctif, faisant émerger l'élément humain derrière les mélodis acérées ou flottantes. Le groupe est encore jeune (naissance en 2004) et I Was Trying To Describe you to Someone peut être perçu comme un premier sommet de leur courte carrière.
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