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dimanche 12 février 2012

A.A. Bondy - Believers ( 2011)


Parution : septembre 2011
Label : Fat Possum
Genre : Americana
A écouter : The Heart is Willing, Skull and Bones, Surfer King

°
Qualités : nocturne, envoûtant

Lorsque Bondy s’est retrouvé seul, il s’est mis à explorer la musique folk dans sa simplicité, d’imiter quelques différents styles à la guitare. Avec son groupe de la fin des années 1990, Verbena, A. A. Bondy était soupçonné de reproduire des passages des Rolling Stones ou de Nirvana. Aujourd’hui, à trois albums de ses débuts en solo, développant des influences et des styles changeants, on le renvoie plus facilement à lui-même. « J’ai vu un article avant la sortie de mon nouveau disque, qui disait ‘je me demande s’il y aura une chanson aussi bonne que ‘Vice Rag’. Quand j’ai écrit cette chanson [pour son premier album solo, American Hearts, 2007], je ne faisais qu’imiter différents styles à la guitare, séduit par l’idée de simple musique folk, et ça a donné cette chanson. » Bondy a encore changé par la suite, et il devient souvent difficile, au moment de Believers, de décrire avec précision ce qui se produit ; le jeu est plus personnel que jamais, les tempos ont ralentis, le son est devenu spectral. « J’ai senti que j’en avais terminé [avec mon ancien jeu]. J’ai atteint mes limites en termes de finger-picking et d’harmonica [sur son précédent album. When the Devil's Loose, 2009] A chaque fois que vous changez d’instrument, que vous changez de style ou d’objectif, l’aspect créatif vient plus naturellement ». La nouvelle direction sur Believers, plus obsédante, presque hypnotique, n’est pas un recommencement, mais sans doute, sous des atours de simplicité, un stade de sophistication supplémentaire pour le musicien. « J’ai l’impression d’être finalement tombé sur une musique qui est mienne. La façon dont je joue, la façon dont les guitares sont superposées, c’est ma façon. »

Malgré des touches d’americana, de blues ou de country, Believers brouille les notions traditionnelles de styles pour tenter de composer avec les sentiments, la conscience, la mémoire. Il fonctionne comme une série d’images affectives et de bribes de rêves récupérées dans la rédaction d’un journal solitaire. « Je voulais une altérité sur ce disque. Quelque chose sur lequel vous ne pouvez pas vraiment mettre le doigt. C’est ainsi que sont les rêves, la plupart du temps. Quand vous vous réveillez, vus ne vous souvenez pas de ce qu’était vitre rêve, mais vous avez une sensation de ce qui s’est produit. Les tenants et aboutissants n’existent plus, mais vous vous sentez affecté par ce qui s’est produit. »

Bondy a tenté de superposer les émotions, comme lorsqu’elles se mélangent dans la pensée. « Je voulais faire un disque qui exprime une chose que vous ne pouvez pas articuler mais qui vient d’un seul bloc. » Echouant partiellement, de son propre aveu, il s’en sort avec une série de tableaux. Believers gagne lentement en force, d’un bout à l’autre, nous incitant à reprendre de façon répétée depuis The Heart is Willing et ses quelques notes de guitare isolées et tendues sur le pont. Les moments se succèdent, mystérieux, nous appelant à les décrypter, comme les mélodies, rayonnantes et pourtant nimbées de larmes. « Il y a plus de guitares sur ce disque que sur les autres, et de beaucoup. Mais il y a des moments ou tout semble s’arrêter, pour constituer une image étrange, et le genre de guitares que je joue, et les cordes, une fois que ça passe à travers l’ampli… – j’ai vu quelqu’un écrire que sur The Heart is Willing, il n’y avait pas de guitare jusqu’au pont. Ils pensaient que la guitare était un piano… » Deux, trois guitares dans une gaze, une batterie et une basse ; quant à la voix, il en faut peut pour qu’on le méprenne avec Cass Mccombs sur DRMZ. Plutôt qu’intrusif, c’est un album confortable, à écouter tard dans la nuit.  

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