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mercredi 23 juin 2010

The Golden Filter - Voluspa


Le duo New-Yorkais The Golden Filter, constitué de l’australienne Penelope Trappes au chant et de l’américain Stephen Hindman, s’était timiditement révélé jusque là au travers de ses remixes d’artistes comme Cut Copy (australiens eux aussi si mes souvenirs son bons), Little Boots ou Empire of the Sun. Voluspa, leur premier disque, atteste qu’ils étaient prêts pour l’étape suivante. Et ils savent bien que tout ce qui gravite autour de ce genre de première déclaration d’existence est d’une importance cruciale – nous gratifiant de magnifiques photos promiotionelles sur lesques ils sont baignés d’une aura plutôt scandinave – tout en blondeur et en élégance froide. D’ailleurs Voluspa est le titre d’un ancien poème des contrées nordiques.

The Golden Filter entretient aussi le mystère. Comme The XX l’an dernier, tenez. C’est un peu l’apparition impromptue que le public averti découvra par bouche-à-oreille ou au hasard, se méprenant en croyant avoir affaire aux nouveaux Minogue indé et trouvant finalement The Golden Filter trop étrange ; ou pensant avoir mis la main sur l’ultime artefact de disco d’auteur – et un peu déçus. Musicalement , si l’on parvient plutôt facilement à trouver quelques unes de leurs inspirations, les arrangements des deux morceaux-clefs du disque – Dance Around the Fire, qui évoque quelque cérémonie de nymphes, et Stardust qui a quelque chose de Goblin (groupe des années 70 que je connais pour avoir fait la musique de Zombie de Romero) ne sont pas piqués aux vers, empruntant aux violons tournoyants leur attrait hypnotique et laissant les rythmes synthétiques (puisque c’est de cela qu’il s’agit, en priorité) suffisament d’espace pour respirer. 

Le plus agréable avec Voluspa, c’est que ce n’est pas un disque démonstratif ; plutôt que d’essayer de vous séduire en engageant le dernier producteur à la mode, etc., The Golden Filter ont bien des imperfections mais réussissent à créer une place bien à eux, quelque endroit mythologique – le disque parle de feu, de fantômes, d’étoiles, d’ombres et de sentiers et d’une étrange clef dorée que détient un renard dans une fable mi-Carroll mi Saint-Exupéry. La musique est l’occasion poiur eux de dessinner les contours d’une expérience impalpable, entre les contes de l’imaginaire collectif et leur propre instinct de mouvement, loin de leurs vies comme hotesse de l’air et programmeur. C’est une autre forme de séduction ; ils veulent vous attirer avec eux dans cet endroit ainsi aménagé, et le maintenir crédible le plus longtemps possible – ce qui vous dire vous enchanter, vous faire gagner la torpeur. S’ils échouent, vous resterez collé au sol et ne verrez là qu’un amalgame de synthés, de handclaps (d’ailleur un peu envahissants) et de chant… plutôt superbe. 

C’est l’un des points forts du duo. Que Trappes ait d’abord appris à chanter l’opéra aide – et là vous allez penser que nous sommes en plein new age à la Enigma, mais non. Le timbre de Trappes est plutôt proche de celui de Alison, d’un autre duo plutôt bien installé dans sa dixième année d’existence, Goldfrapp. Elle parvient à maintenir la tension, si ce n’est à conserver le mystère, même en chantant « Look at the cat’s eyes / Black lights electrified » et reste dans le froid tout du long, si bien qu’il est difficle de sentir un regain de chaleur dans « You make my heart hurt / Hold me in your arms ». Elle participe au sentir que si ce disque suggère une danse, c’est une danse au bord de l’abîme – une pulsion de survie qui les fait se débattre hors de la banalité qu’ils ne parviennent toujours à éviter. Cette voix se fond particulièrement bien dans les titres les plus atmosphèriques – The Frejya’s Ghost -, et combiné aux évocations de magie au crépuscule, préparent l’avenir prometteur de The Golden Filter

Il y a forcément quelque chose de daté, et notamment un regard vers les années 80 dans des titres « eurotrance » comme l’efficace Hide Me, premier single extrait du disque, ou encore Solid Gold. C’est contre ces forces de l’étiquette et des lieux communs que luttent sans énergie superflue The Golden Filter, misant encore une fois sur un charme facile mais discret. Solid Gold, le premier titrre composé pour le disque, avant même l’idée du disque en fait, en devient l’épine dorsale. Les paroles y sont naïves, comme si c’est un petit jeu qui avait commencé là, avant de se muer en quelque chose de plus sérieux, austère, merveilleux. Et sombre et beau à la fin, avec Nerida’s Gone

  • Parution : juin 2010
  • Label : Brille
  • Genre : Synth-pop, atmosphérique
  • A écouter : Dance Around the Fire, Stardust, Nerida’s Gone

  • Note : 6.25/10
  • Qualités : rétro, naïf, onirique

 

1 commentaire:

  1. Pas encore écouté, mais la qualité de la critique (malgré la note mitigée) le fait remonter dans ma pile.

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