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dimanche 11 septembre 2011

{archive} Spirogyra - St Radigunds (1971)




Parution : 1971
Label : Repertoire
Genre : acid folk
A écouter : Magical Mary, At Home in The World, Cogwheels Crutches and Cyanide  

°Qualités : original, vibrant, engagé, psychédélique, extravagant


Martin Cockerham, un « hippie typique » selon ses propres mots, fonda Spirogyra avec un camarade d’école qui partageait son intérêt pour la politique et le Incredible String Band. Après que Cokerham ait quitté le Lancashire pour rejoindre Canterbury, il fut conduit ) recruter d’autres musiciens pour faire vivre son projet. Julian Cusak (Violon), Steve Borrill (basse) et Barbara Gaskin (voix) rejoignirent la guitare et la voix de Cockerham. Le groupe se trouva au centre de la scène bourgeonnante de Canterbury, même s’ils n’eurent pas de contact avec Soft Machine ou Caravan. Le label avec lequel ils signèrent trois disques, B & C, n’avait pas d’argent pour les promouvoir ; et une fois ces trois albums terminés, leur carrière cessa simplement… jusqu’en 2009, date de parution de leur quatrième album (dont vous ne saurez presque rien de plus).



Pourtant, ce « bon petit groupe », selon les mots de Gaskin, produisit au moins deux chefs-d’œuvre de la scène acid folk. Sur St Radigunds (nommé d’après la rue de Canterbury dans laquelle tous les musiciens vivaient), ils testaient encore les possibilités du studio, qu’ils trouvèrent fantastiques. L’album reflète les convictions politiques de Cockerham, évoquant déjà le problème du réchauffement climatique , ou la diminution des réserves de pétrole. « Nous étions de fervents anticapitalistes et anti-matérialistes. Nous rejetions le status quo, et nous croyions dans le pouvoir de la musique pour changer les choses. » St Radigunds est le document parfois strident du triomphe d’un groupe débutant et anxieux, comment sa lucidité et son énergie s’émancipent, avec Cockerham se libérant de son anxiété dans une voix fragile et nasillarde, balancée par le ton cristallin de Gaskin. La chanson The Future Won’t be Long, en ouverture, est déjà pleine d’urgence, et démontre à elle seule la solidité narrative de l’album. Il y est question de foyer déserté, de départ à la guerre – tout en laissant la place à un brillant et pythonesque échange entre Gaskin et Cokerham, qui mime Michael Palin pour l’occasion. Un morceau comme Cogwheels Crutches and Cyanide cherche à faire table rase de l’Establishment. Ils jouent parfois de véritables scène de ménage planétaire, libèrent quelques hymnes sans que violon et guitare ne cessent de tournoyer – Magical Mary est ainsi parcourue de crescendos déchirants -, et les rythmes d’offrir des mélanges étranges. Souvent, c’est l’aspect authentique du vieux romantisme anglais fantasque qui rend St Radigunds aussi capricieux qu’entraînant. Et le place aux côtés des suprêmement distrayants First Utterance (1971) par Comus et Moyshe Mcstiff and the Tartan Lancers of the Sacred Heart (1972) par C.O.B. Même si Old Boot Wine (1972) représentait un changement important, et Bells, Boots and Shambles (1973) sera considéré comme le triomphe tardif du groupe ; plus poli, moins psychédélique, mieux arrangé.

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