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jeudi 15 janvier 2015

FATHER JOHN MISTY - I Love You, Honeybear (2015)





OO
sensible, extravagant
Folk rock

L'année a du mal à se mettre en place, l'art n'est pas particulièrement au centre du débat. Plaçons nous du côté Josh Tillman, un échalas folk confirmé, franchisé de la musique américaine comme institution basée sur la fragilité humaine. Fallait t-il pour autant, pour se battre contre le kitsch prétentieux qui constitue désormais 'l'art' rapportant gros, paraître aussi ironique que sur cet album faussement enchanté ? Oui, à condition de la faire avec le panache d'un John Lennon. Deux exemples terribles, Bored in the USA (et ses rires de talk show) et Holy Shit. Josh Tillman n'est plus en rien le hippie qu'il était, batteur des Fleet Foxes, groupe perpétuant un monde sentimental pour un certain public. Même s'il garde sa voix de choriste haute et fragile, même si ses mélodies sont toujours plus alambiquées qu'il ne le voudrait, il exprime son dégoût du monde dès la pochette hypocrite, scandaleuse et/ou insignifiante de l'album. Reprenant à son compte, dans un aspect presque vétuste et désuet la prétention d'autres artistes (ceux qui ne sont même pas capables, une fois sur scène, de divertir le public comme Tillman le fait avec une petite danse), il signe l'une des balades les plus attachantes de l'album, The night Josh Tillman came to our appartement. Les sitars sont too-much, pourtant difficile de qualifier cette musique de 'loufoque'. Plutôt pince sans rire. Puis When you're smiling and astride me ressemble à Marvin Gaye, isolé dans sa propre foi. 

Le reflet d'une époque résignée, avec les écos des années 70 qu'il faut, à mi-chemin entre la solitude et le rêve, non loin de ce que fait Jonathan Wilson à son plus audacieux. La démesure de ce (désormais grand?) producteur de Laurel Canyon apporte à l'album son lot de bizarreries empruntées au rock progressif de l'époque. La beauté curieuse  et inattendue de ces morceaux, lui donne, après plusieurs répétitions, l'air d'une sérieuse profession de foi païenne. Mais on n'y est pas : I love you Honeybear, comme l'indique son titre (qu'il ne faut pas être de trop mauvaise foi pour qualifier d'auto sabotage), c'est un album racontant une (drôle d') histoire d'amour.Voir ci-dessus pour se faire une idée du dandy. 

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