“…you can hear whatever you want to hear in it, in a way that’s personal to you.”

James Vincent MCMORROW

Qualités de la musique

soigné (81) intense (77) groovy (71) Doux-amer (61) ludique (60) poignant (60) envoûtant (59) entraînant (55) original (53) élégant (50) communicatif (49) audacieux (48) lyrique (48) onirique (48) sombre (48) pénétrant (47) sensible (47) apaisé (46) lucide (44) attachant (43) hypnotique (43) vintage (43) engagé (38) Romantique (31) intemporel (31) Expérimental (30) frais (30) intimiste (30) efficace (29) orchestral (29) rugueux (29) spontané (29) contemplatif (26) fait main (26) varié (25) nocturne (24) extravagant (23) funky (23) puissant (22) sensuel (18) inquiétant (17) lourd (16) heureux (11) Ambigu (10) épique (10) culte (8) naturel (5)

Genres de musique

Trip Tips - Fanzine musical !

jeudi 29 janvier 2015

A PLACE TO BURY STRANGERS - Transfixation (2015)








O
intense
noise rock, shoegaze, post-punk

Dead Oceans, comme les maisons sœurs Jagjaguwar et Secretly Canadian, sont installés à Bloomington, dans l'indiana, état dans un milieu tellement neutre que le tracé en est rectangulaire. Et au moins deux de leurs groupes viennent de Brooklyn, le quartier de New York qui sert de vivier à un nombre incalculable de groupes. A Place to Bury Strangers a cette image d'être 'le groupe qui joue le plus fort de New york. » N'est-ce pas les inciter à pousser encore plus loin ses expérimentations cyniques ? C'est un groupe sophistiqué qui se joue du colossal, du chaotique, de l'imprévisible, amené par Oliver Ackermann. Les pédales d'effets qu'il crée pour d'autres artistes, parmi lesquels Lou Reed, My Bloody Valentine, The Flaming Lips et Nine Inch Nails, donne l'image d'un homme sophistiqué à la tête d'un groupe qui l'est tout autant. C'est une musique porteuses d'espoirs techniques, génératrice de questions, à la recherche d'une transformation, d'un autre monde. C'est surtout du « fucking hard » rock. 


Achermann pense l'homme comme être augmenté, éprouvant des sensations capables de repousser les limites communément mises en place autour d'un groupe. Les murs du studio sont remplacés dans l'optimisme technique et futuriste par un 'espace de création DIY' qui s'appelle Death By Audio, 'tué par le son'. A Place to Bury Strangers est sa propre machine, auto-suffisante et capable de se relancer toute seule lorsqu'une panne se fait sentir. C'est ce qui est arrivé au moment d'enregistrer Transfixation. Selon le label Dead Oceans, Achermann 's'est heurté à un mur' au bout d'un mois pourtant fructueux de sessions auto produites. « C'est devenu trop, comme si j'entrais en fusion en quelque sorte. J'ai senti qu'il fallait que j'arrête, et je n'étais même pas sûr que l'album puisse être fini, ni si nous allions redevenir amis. » Il était peut-être temps pour lui d'endosser sa casquette 'très technique' et d'aider d'autres musiciens à réaliser leurs nirvanas sonores grâce à ses pédales d'effet. Une carrière passionnante l'attend dans cette voie. Mais finalement, la section rythmique constituée de Dion Lunadon (basse) et Robi Gonzalez (batterie) s'est mise en route, et le réminiscences habituelles se sont intégrées les unes aux autres dans un album qui est, comme les trois précédents, à écouter d'un trait. La pop est en retrait, le groupe est jeté dans l'arène, plus abrasif et live qu'avant (I'm so Clean). La froideur electro-punk du groupe séminal Suicide (sur Lower Zone par exemple), reprend du galon, les guitares sont comme des scies et le shoegaze se fait plus aliénant et caverneux (What We Don't See), grâce à la participation d'un autre spécialiste du genre, Emil Nikolaisen, de Serena Manesh, rejoint en Norvège pour l'occasion. A Place to Bury Strangers produisent un chaos physique qui en devient presque spirituel, sans doute un peu innovants, si ce n'est autant que les pédales d'effet.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...