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jeudi 7 avril 2016

RADICAL FACE - The Leaves (2016)



 

O
poignant, sensible, lyrique
Folk-rock, pop

Sufjan Stevens impressionne régulièrement, pourquoi Radical Face, dans une attention similaire à ses mélodies et aux émotions qu'il transporte, ne le ferait pas autant ? C'est un tour de force, pour Ben Cooper, que d’avoir développé un tel univers au fil de trois albums, agrandissant sa famille fictive , les Northcotes, de personnages qui se nourrissent, en filigrane, d'éléments de son histoire personnelle en Floride. Un projet à la fois si vaste et si intime que Ben Cooper assure ne pouvoir l'interpréter qu'en proposant deux concerts entièrement différents par salle et par soir, tout en reconnaissant que, certaines de ces chansons eux, ils ne les jouera plus. Elles sont finies, « They're kind of done ». Dans son utilisation du terme, sa capacité jusqu'au-boutiste à peaufiner ses chansons, pour les placer dans cette séquence délicate que constitue encore The Leaves, passera pour un désespoir.

Il y a une vraie recherche d'interdépendance car ces « feuilles » sont placées au bout de « branches » elles-même tributaires de racines » (les deux premiers albums, The Roots (2011) et The Branches (2013). Une fois le projet, démarré en 2007, mis en place, Cooper semble avancer en félicité, et le cueillir avec cet album équivaut à capter le miel d'un travail de longue haleine dont on ne sent plus la peine mais seulement l'émotion complètement relâchée. Il en faut peu pour donner à ce projet d'un seul homme les airs d'un vrai groupe, tant les chansons sont orchestrées, qui plus est avec une vision classique et entêtée, défiant courageusement le temps présent comme en témoigne la présence de hautbois... Mais c'est pour conférer à l'histoire de cette famille d'un autre siècle le cadre sonore qui lui correspondait. Pour le reste, cet album pop/folk se déploie comme une aventure, parfois à hauteur d'enfant, parfois avec la gravité et la lassitude de l'adulte. Son aspect cathartique est le mieux illustré quand la musique atteint son quotient hypnotique le plus fort, sur The Road to Nowhere, ou dans l'intensité émotionnelle parfaite de Bad Blood, dans laquelle l'auteur de ce monde réapparaît tragiquement au terme de sa propre œuvre, pour souligner la magie de voir son œuvre accomplie. Après nous avoir souvent charmés sur des mélodies cinématiques. Le storyboard de Ben Cooper ne s'embarrasse pas de visuels pour produire une atmosphère fantastique et enveloppante. 

A écouter avec : Lost in the Trees. 

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