© Caterina Baldi
Voir aussi la chronique de Let England Shake
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Si PJ Harvey se portait candidate comme premier ministre anglais aujourd’hui, elle aurait des chances de gagner. Et ce n’est pas seulement parce qu’elle a rencontré David Cameron et George Brown au cours d’émissions télévisées. L’opinion publique apprécie qu’elle se bonifie avec le temps, confortant sa crédibilité en tant qu’artiste, prenant de l’épaisseur. De surcroit, Let England Shake s’inscrit dans la lignée des grands disques politiques de son pays – London Calling des Clash, Actually des Pet Shop Boys, Different Class de Pulp, The Liberty of Norton Folgate de Madness, etc. « Nous avons tous cette relation d’amour et de haine vis-à-vis de la nation au sein de laquelle nous sommes nés. », déclarerait t-elle en ouverture de son meeting.
Tout comme le précédent White Chalk (2008), Let England Shake est une œuvre achevée. PJ Harvey utilise les seuls mots possibles et la meilleure façon de les chanter. D’une matière littéraire, de son imaginaire et de son affectif, elle a créé des chants destinés à être repris sur tous les terrains, par les corps meurtris après le combat, par tous ceux qui se reconnaissent dans sa liberté d’expression. Sur d’anciennes terres luxuriantes labourées par la guerre, sur tous les champs de ruines que laisse notre époque, ici et maintenant.
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