“…you can hear whatever you want to hear in it, in a way that’s personal to you.”

James Vincent MCMORROW

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vendredi 25 février 2011

New Orleans - 1ère partie : 50's (2)

Guitar Slim

Rares sont les guitaristes blues du Texas ou de Louisiane qui ne citent pas Slim comme référence. Eddie « Guitar slim » Jones déboule à la Nouvelle-Orléans en 1950, et il est rapidement apprécié pour ses concerts flamboyants. Sur disque, après un premier single médiocre pour Imperial Records, il enregistre en 1952 Feelin’ Sad, qui sera plus tard repris par Ray Charles. Mais c’est The Things that i Used to Do, qui combinait une ambiance marécageuse et un arrangement quasi-religieux, qu’il va entamer son ascension. Ce titre va rester 14 semaines dans les charts R&B, et Slim va bien vite exploiter le filon dans la même veine torturée – c’est -- The Story of My Life, Something to Remember You By, Sufferin’ Mind. Ces titres ne rencontrèrent pourtant en rien un succès semblable que celui de Things that i Used to Do. La compilation Sufferin’ Mind donne à écouter tous les simples enregistrés entre 1953 et 1955 par Slim pour Speciality Records. Le blues n’a pas été meilleur à cette époque. Slim était aussi connu pour ses excès, et sa carrière s’interrompit avec sa vie en 1959 à l’âge de 32 ans.
 
Earl King

Songwriter – ce qui le positionne forcément dans le haut du paquet ! – et excellent guitariste, Earl King resta pendant 40 ans de carrière une force créative exceptionnelle à la Nouvelle-Orléans, avec son propre mélange de blues et de funk. Sous son véritable nom Earl Johnson, il enregistra Have You Gone Crazy pour Savoy Records en 1953. Il devint Earl King l’année suivante en signant avec Speciality. Son premier simple a été un hommage à Guitar Slim, produit par Johnny Vincent qui devait bientôt créer la maison de disque Ace. C’est avec celle-ci que King va ensuite travailler et enregistrer Those Lonely, Lonely Nights, un hit en deux accords qui eut un retentissement national. Il produisit ensuite des succès tout au long des années 50, avant de rejoindre Dave Bartholomew et Imperial en 1960. Là, il lâcha un classique, Come On. Il écrivit dans la période des chansons pour Fats Domino, Professor Longhair (Big Chief) et Lee Dorsey. Il continua à bonne allure durant les années 60 et 70, trouvant même le moyen d’une cure de jouvence dans les années 1990 en chantant avec Black Top, ou encore avec King of New Orleans, compilation recommandée parue en 2001. Il s’éteignit en 2003. Earl’s Pearls (1998) rassemble 25 titres enregistrés dans les années 50 et 60. On appréciera les solos abandonnés de Huey Piano Smith sur Nobody Cares, Little Girl, I’ll Take You Back Home and Baby You Can Get Your Gun, ainsi que le jeu de guitare de King, inspiré par Guitar Slim, sur My Love Is Strong et I’m Packing Up.
 
Huey Piano Smith

Huey « Piano » Smith combinait souvent un véritable talent d’humoriste et des paroles pleines de non-sens. Il captura la musique néo-orléanaise dans ce qu’elle avait de plus infectueux avec Rockin’ Pneumonia and the Boogie Woogie Flu. Né en 1934, il se mit au piano à l’âge de 15 ans. Il commença, au début des 50’s, par servir de musicien de scène à Earl King et Guitar Slim, et devint rapidement pianiste de session avec d’autres grands : Smiley Lewis (sur I Ear you Knocking), Lloyd Price ou Little Richard. Il signa avec son groupe The Clowns sur le label Ace et fit une percée avec Rockin’ Pneumonia... en 1957. Huey Smith tenta par la suite de reproduire ce succès fondé sur des jeux de mots oisifs (Tu-Ber-Cu-Lucas and the Sinus Blues, etc.) sans résultat, jusqu’à un dernier single, Pop Eye, en 1962. Il passa une partie des années 60 en tournée avec les Clowns et d’autres groupes, The Hueys et The Pitter Pats, avant de finalement quitter la musique et rejoindre les témoins de Jéhovah ! Paru en 2009, The Best of Huey ‘Piano’ Smith & His Clowns est la dernière et la plus complète des compilations consacrées à Huey ‘Piano’ Smith et à son groupe, ce qui en fait la meilleure façon découvrir sa drôle d’approche d’une culture très vivante.
 
Lloyd Price

Lloyd Price grandit à Kenner une banlieue de la Nouvelle-Orléans. Le juke-box dans le petit fish-fry que tenait sa mère lui permit de découvrir ses premiers morceaux de musique et il devint rapidement chanteur dans un groupe monté avec son frère. Repéré par Dave Bartholomew, il signa pour Speciality Records alors qu’il n’était qu’un adolescent. Il eut son premier succès en 1952, à l’âge de 19 ans, avec Lawdy Miss Clawdy, un blues qui faisait la part belle à sa voix puissante et à de riches arrangements. Il n’eut alors de cesse de reproduire la formule, en l’améliorant, et c’est ce que raconte The Exciting Lloyd Price (1959). Des sections de cuivres dansants, des chœurs doo-wop irrésistibles et des chansons d’amour classieuses constituent quelques uns des aspects qui permirent à Price de rencontrer un succès retentissant. Stagger Lee (1959), lui fit retrouver la première place des charts, tant convoitée. C’était une reprise d’un blues vieux de plusieurs décennies déjà, racontant l’histoire vraie d’un homme qui assassina l’un de ses amis. Cette compilation montre aussi la fascination de Price pour les orchestres, et la qualité de la stéréo permet de profiter au mieux du gonflement des cuivres. En 1963, Price cessa de chanter pour devenir producteur et promoteur et fonder un nouveau label, Double L. Il se mit à expérimenter, mélangeant arrangements de jazz traditionnels et large orchestre.
 
Smiley Lewis

Smiley Lewis commença sa carrière par accompagner le pianiste originel ‘Tuts’ Washington à la guitare. Il profita du développement rapide de la scène néo-orléanaise au début des années 50 pour enregistrer du rock n’ roll tels Lillie Mae, Ain’t Gonna Do It et Big Mamou. Il eut son premier hit national avec TheBells are Ringing mais vendit davantage avec I Hear Your Knocking, morceau immortalisé par un solo de Huey ‘Piano’ Smith. Avec un enthousiasme inébranlable, il enchaîna les morceaux de bravoure : Down the Road, Lost Weekend, Real Gone Lover, She’s Got Me Hook, Line and Sinker, Rootin’ and Tootin. Il engagea le tournant des années 60 en s’associant à Allen Toussaint, en 1965, pour réenregistrer The Bells are Ringing. Il mourut l’année suivante, emporté par le cancer, et, hors de la Nouvelle-Orléans, sa mémoire ne fut honorée que bien plus tard. The Best of Smiley Lewis : I Hear You Knocking permet d’entendre résonner sa voix puissante sur 24 titres qui ont fait de lui une autre légende musicale 50’s.

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