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dimanche 7 février 2010

Johnny Cash - A Hundred Highways (2006)


Parution : 2006
Label : American Recordings
Producteur : Rick Rubin
Genre : Folk, country, blues
A écouter : If you Could Only Read my Mind, Like the 309, God's gonna cut you Down

8/10
Qualités : poignant, apaisé



Tout ce qu’il reste de Cash est de l’ordre du mythe public : la relation larger than life avec June Carter Cash, la voix de tonnerre, qui va maintenant s’échapper seulement de haut-parleurs ; l'autorité morale inébranlable que dérivait de son enfance difficile, de vie difficiles, son côté populiste, et, finalement ses vieux jours, la maladie qui lui rendait impossible de jouer de la guitare sur ses derniers disques, la détermination et l'inspiration pour écrire et enregistrer même dans ses derniers jours. Et le plus marquant de tous, ses habits noirs, qui symbolisaient, parmi tant d'autres choses, «the poor and the beaten down/ Living in the hopeless hungry side of town. " Cash peut être mort, mais son spectre nous hante publiquement.
Peut-être plus que n'importe quel autre album dans la série de ceux produits par Rick Rubin, la dernière œuvre de Cash, American Recordings V: A Hundred Highways, essaie de concilier l'homme et le mythe, adressant à sa vie et sa carrière avec un humour et une gravité qui sont sans équivoque pour l'homme et pour Cash. Malgré le fait que tous, excepté deux des morceaux, sont des reprises, ces douze chansons évoquent son mariage avec June (décédée quatre mois avant lui), son christianisme résolu, et sa mort imminente avec candeur et perspicacité. Ses couvertures de If You Could Read My Mind de Gordon Lightfoot (peut être le plus beau morceau ici) et de Rose of My Heart de Hugh Moffatt résumentavec tendresse toute la loyauté et la vérité Cash , et Like the 309, la dernière chanson qu'il ait écrit à l’issue de cinquante ans de services rendus à la société, est rempli d'esprit et de vigueur.Il se permet aussi de plaisanter sur la valeur de son héritage au travers de Legend in My Own Time, une reprise de Don Gibson. "If they gave gold statuettes for tears and regret," il chante, "I'd be a legend in my own time."
L'album est aussi remarquable dans sa retenue, même lorsqu’on le compare aux autres American Recordings. Il n'ya pas de chansons abstraites qui interrogent la religion comme The Man Comes Around ou Redemption, ni aucune reprise mal choisie comme Rusty Cage ou The Mercy Seat. A Hundred Highways est peut être le plus cohérent de la série. Les paroles évoquent souvent un chemin, un sentier que Cash n’a pas complètement fini d’arpenter. On retrouve sur A Hundred Highways tout ce qui rendait attachants les autres volumes de la série. C'est heureux que l’on y découvre les sommets émouvants qui cloturent la vie et la carrière d’un homme qui préfère rejetter l'apitoiement et le remords en faveur d'espoir et même de célébration.
Rubin insère quelques éléments de production plus élaborés , comme les percussions en forme de marche qui soulignent et dramatisent le message de Johnny Cash sur God's Gonna Cut You Down. Le plus souvent, A Hundred Highways garde une production discrète est très délicate. La qualité du chant de Cash fluctue d'une chanson à l'autre, il est puissant sur Further On Up The Road, la reprise de Springsteen, et ravagé sur Four Strong Winds.
Il fait un meilleur usage de sa vieille voix ici que sur The Man Comes Around, sur lequel la rudesse du timbre portait une gravité intimidante à plusieurs morceaux. Sur la prière d'ouverture, Help Me, il exhale les mots «Help Me » avec le choeur, montrant clairement ce qui est en jeu dans ses chansons comme dans sa vie. Rien d’autre sur ce disque ne suggère avec autant de naturel et de simplicité l'impuissance de la vieillesse, le confort de la résignation, ou l’approche de la mort que cette chanson.








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