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samedi 25 juillet 2009

Bowerbirds - Upper Air (2009)

 
Voir aussi la chronique de Hymns for a Dark Horse (2008)
Voir aussi le portrait des Bowerbirds

Parution : juillet 2009
Label : Dead Oceans
Genre : Folk rural
A écouter : House of Diamonds, Beneath Your Tree, Northern Lights

7.25/10
Qualités : vibrant, expressif, élégant, communicatif

Encore une bonne surprise nous vient de la nouvelle génération  folk américaine. Joanna Newsom, Alela Diane, Bill Callahan, Peter Broderick, Justin Vernon, The Low Anthem, Department of Eagles, Akron/Family

On peut parler de phénomène. Devendra Banhart, qui semble avoir été l’un des premiers à s’aventurer dans cette voie, notamment avec Rejoicing the Hands en 2004, fait maintenant presque figure d’ancien. Le plus amusant est que la plupart de ces musiciens se connaissent bien entre eux et se respectent comme les membres d’une famille sans cesse plus importante ; on sait par exemple que Robin Pecknold, le leader des Fleet Foxes, écoute régulièrement Ys de Joanna Newsom qu’il considère comme un chef d’œuvre, et trouve que In Ear Park, de Department of Eagles était le meilleur album de l’année 2008. Son groupe a quant à lui été adulé par la presse et le public la même année. On sait que Bill Callahan a été fiancé avec Joanna Newsom, et que celle-ci est originaire du même village que Alela Diane… On sait que Banhart a réalisé une compilation, Golden Apples of the Sun, qui réunissait ses amis : Vetiver, Six Organs of Admittance, Iron and Wine, Joanna entre autres… Enfin, on sait que lorsque Bowerbirds sortit son premier album, Hymns for a Dark Horse, l’an dernier, Justin Vernon, qui se produit sous le nom de Bon Iver et a publié l’an dernier également l’excellent disque For Emma, Forever Ago, Justin Vernon a trouvé cet album si bon qu’il songé à arrêter la musique. Il a finalement pris les Bowerbirds avec lui en tournée peut être pour surveiller leurs progrès.

Ce ne sont plus seulement des chansons contemplatives comme c’était le cas avec le premier album. L’élément humain est bien présent : son cœur, ses fatigues, ses doutes.

Upper Air est composé de Phil Moore et Beth Tacular, couple entre deux âges apparemment issu de l’Amérique profonde, comme nombre de leurs collègues. Ils sont capables de produire une musique à la fois viscérale et instinctive, souverainement simple, et très évocatrice et communicative. Les couplets sont délivrés avec élégance et dénuement, souvent par Phil Moore, tandis que Beth le rejoint de sa jolie voix par intermittences, et de plus en plus souvent, dirait t-on, au fur et à mesure que s’écoule le disque. La guitare qui ouvre les chemins est très expressive et proche de celle de Justin Vernon sur For Emma..., où elle fait des merveilles pour réchauffer les cœurs transis par l’hiver. Upper Air n’est portant pas un disque d’automne ; il emprunte à chaque saison. Le magnifique Ghost Life s’ouvre par exemple dans les prémices de l’hiver avant que le soleil gagne ; et devient cinq minutes de bonheur davantage que de mélancolie.

Accordéon, chœurs, cordes, piano, orgue ou xylophone s’ajoutent très parcimonieusement au canevas, avec une économie remarquable qui laisse la voix de Phil souvent nue, comme sur Silver Clouds. L’accordéon est magnifique sur Beneath Your Tree, par exemple. La batterie est utilisée avec instinct, avec un coup de caisse claire sensible ; le piano a un son adorable. Musique et paroles évoquent magnifiquement les temps et les espaces, de Northern Lights à Silver Clouds ; ce ne sont plus seulement des chansons contemplatives comme c’était le cas avec le premier album. L’élément humain est bien présent : son cœur, ses fatigues, ses doutes. Il s’agit en somme d’une musique enregistrée comme est effectuée la meilleure peinture, avec économie, intelligence et cohérence.



 

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