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samedi 22 octobre 2016

THE GASLAMP KILLER - Instrumentalepathy (2016)





O
inquiétant, original, onirique
électro, expérimental, musique globale

The Gaslamp Killer (William Bensussen) tente le grand alignement, faisant coïncider puissamment les sons de sa propre invention les influences de ses « ancêtres », la musique soufie (Haleva), des vibrations turques et proche orientales qui servent de vecteurs de modernité. Dans cette mission, Amir Yaghmai et les Heliocentrics (sur un morceau bonus de 11 minutes) sont les meilleurs alliés dans cette mission très spéciale.

Pathetic Dreams, avec ses troubles atermoiements, laisse présager un album en forme de voyage intérieur, laissant imaginer une résurrection de l'artiste musicien, qui a failli mourir dans un accident de scooter en 2013. On entend une voix prononcer 'je t'aime' : la première chose entendue en se réveillant sur son lit l'hôpital. Cette preuve de foi d'un parent fait écho à la sienne, car il est clair dès lors que s'il a prévu de naviguer dans des contrées inquiétantes, The Gaslamp Killer a retrouver l'énergie d'insuffler à des paysages de guerre, désolés et lunaires, sa palette de rouges et de bleus. Il n'est pas détaché et cynique, mais investi, et nous invite à l'être aussi, pris au dépourvu que nous sommes par ces sons étranges, exhumés, raides et erratiques, du sable de Californie (The Butcher ou Gammalaser Kill, avec la participation du batteur des Heliocentrics, Malcolm Catto). Puis la session de cordes de Miguel Atwood Ferguson (collaborateur de Flying Lotus, Father John Misty, John Legend...) s'invite dans le tournoiement afro-beat répétitif de Life Guard Tower #22.

Dès les premières secondes de l'album, et pendant toute sa durée, on sent la volonté de faire de cette musique une onde psychique, une émanation de force et d'intransigeance tournée vers les paradoxes et les aspects les plus sombres de l'humanité. Les habitudes de production que l'on retrouve aussi chez Gonjasufi, et les collaborateurs de Breaktrough (2012) sont de la partie, mais on sent la volonté pour The Gaslamp Killer d'affirmer, plus que sa patte sonore, que l'on a déjà découverte par le passé, mais sa présence au monde, dans des contrées de méditation, dans des cavernes oniriques que peu de musiques ont visité auparavant. Il n'y a pas besoin de mots, pour évoquer la proximité fascinante de champs de psychisme altéré, de personnalités transformées, à la sensibilité adaptée au monde à venir : compatible avec la solitude, avec la religion omniprésente, nourrie d'enthousiasme et de défiance. 


L'efficacité presque entièrement instrumentale de l'album parvient à tirer de cette confrontation morbide de la lumière. Et c'est grâce au choix méticuleux qui a été fait des ambiances, complémentaires, la manne mentale et spirituelle creusée par les morceaux d'ouverture est contrebalancée par un morceau bien amarré comme Residual Tingles, qui aurait pu figurer sur 10 000 Hertz Legend, le deuxième album de Air. 


http://music.thegaslampkiller.com/album/instrumentalepathy

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