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samedi 17 mars 2012

Screaming Trees - Last Words : The Final Recordings (2011)


Parution : août 2011
Label : Sunyta Productions
Genre : Rock alternatif
A écouter : Ash Gray Sunday

5.75/10

Plaignons-nous que, malgré la présence vocale de Lanegan (et son statut progressivement acquis de figure fascinante de la scène rock alternative), la virtuosité guitaristique évidente de Lee Conner et l’éclat de certaines compositions, les Screaming Trees n'aient pu rencontrer le succès commercial. En réalité, en faisant ainsi, on célèbre encore les attraits d'une carrière pleine d’ellipses et d’embardées, finalement triomphante. Last Words : The Final Recordings permet de prendre la mesure de cette "réussite" : alors que beaucoup leurs pairs de Seattle ont fini en disgrâce ou même morts, eux enregistraient ces chansons dans le studio du guitariste et fondateur de Pearl Jam, Stone Gossard, en 1998 et 1999, puis les mettaient dans un tiroir pour un durée de rétention indéterminée, qui a finalement pris fin en 2011. Peu importe, dès lors, le chaos généré par les albums de leur relatif succès, Sweet Oblivion (1992) et Dust (1996), on veut croire que les Screaming Trees, c'est une histoire qui s'est terminée sous les meilleurs auspices. Last Words : the Final Recordings remet curieusement à plat l'histoire des Trees depuis le début ; il alimente sans doute les soupçons comme quoi il s'agissait d'un groupe plutôt banal béni d'un chanteur d'exception, impression qu'il appartiendra à certains d'entre nous de chasser au plus vite, et à d'autres de laisser persister pour la postérité. Ces derniers se repaîtront sans doute de Blues Funeral, le nouvel album solo de Mark Lanegan. Les autres ressortiront Invisible Lantern (1988) avec affection. On reconnaîtra que les premiers ont raison sur un point : cet album n'est pas pleinement développé, et c'est même souvent le disque d'un groupe déjà dissolu, vidé de son sens.

Le principal mérite de l'album, outre un titre aussi expérimental que Crawlspace, est de refaire parler des Screaming Trees, de façon inattendue, plus de dix ans après le processus logique de leur disparition. Ce dernier bouquet de morceaux avant la disparition programmée du groupe peut être écouté à l’écart des grands succès des Screaming Trees, Sweet Oblivion (1992) et Dust (1996). Ce disque en est la prolongation, mais en termes de production, il semble en récession. Une impression curieuse qui se ressent aussi au niveau des sources d'inspiration du groupe, alors revenu davantage aux années 60 qu'au hard-rock de Dust. Anita Grey ou Ash Gray Sunday évoquent davantage la scène Paisley Underground du milieu des années 1980 (Rain Parade, Dream Syndicate...) que le grunge de la décennie suivante. Ce que nous rappelle encore un tel groupe, c'est que les genres musicaux de ces décennies n’étaient pas antagonistes mais complémentaires, et se fondaient les uns dans les autres, les chanteurs les plus chaotiques appelant subrepticement la douceur des chansons pop et les mélodies commerciales.

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