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vendredi 12 mai 2017

{archive} BARRY THOMAS GOLDBERG - Misty Flats (1974)





OO
Sensible, fait main, onirique
Folk, songwriter


La vulnérabilité évoque Cass McCombs, ou bien Bonnie Prince Billy. D'ailleurs si McCombs et Bonnie Billly sont de mes songwriters préférés, c'est que Barry Thomas Goldberg, alors âgé de 23 ans, trouve avec cet album isolé une évidence poétique, où la douceur émerge de l'amertume, où le choix de détails porte les chansons à un niveau bouleversant. Sur Misty Flats il nous enveloppe progressivement de sa guitare, capable de provoquer une émotion immédiate sur Never Came To Stay. Difficile de ne pas penser au Neil Young le plus délicat sur Golden Sun, avec cet harmonica si caressant. C'est en particulier aux concerts acoustiques de l'icône indestructible que la chanson renvoie : cette capacité à évoquer la condition profondément marginale de son être d'une manière si radieuse et tangible. « J'ai toujours été l'étranger, commentera t-il plus tard. La meilleure inspiration était les lieux, dans lesquels vivaient ces gens que j'observais. ». Le lieu fondateur de son enfance fut, étrangement, Las Vegas. « Les actrices m'ont donné des rêves d'amour et de romance ». Les effets révélateurs des rayons solaires pourvoiront le chanteur d'une confiance dans le réalisme poétique. Le mélange de perceptions intimes et d'observations quasi instinctives le voient incarner ses compositions avec une intensité envoûtante.


Avec Cry a Little Bit et Misty Flats on atteint l'apothéose d'un art pas si solitaire, finalement : Michael Yonkers, qui proposa à Goldberg cette session dépouillée, est musicien et chanteur également sur le disque. C'est lui qui a insisté pour capter le résultat sur une bande Ampex, en mono, et avec le minimum d'overdubs. D'où l'impression que ces chansons sont incapables de vieillir. Malheureusement, le pressage de l'album fut limité à 500 exemplaires, et il disparut rapidement.

Misty Flats se poursuit avec ce qui ressemble à une démo de McCombs, China Girl. Mais on comprend mieux ce moment d'inconfort quand on sait que Goldberg chercha brièvement à enregistrer un album de punk rock, et que son influence principale était John Lennon et son album Plastic Ono band – un chanteur avançant le cœur sur la main, et privilégiant parfois la sincérité sur la justesse. Pop and Ice poursuit dans ce retour aux sources du rock. On imagine ce que ça aurait donné si la chanson avait été exceptionnellement traitée avec une guitare électrique et une batterie. City Rain continue de donner l'impression que Goldberg est ce qu'il y a de plus proche de Neil Young. Sa voix toute en retenue Never Stop Dreaming est le vrai duo de l'album, le compositeur et Yonkers harmonisant et frottant les cordes de la guitare avec une langueur qui évoque Michael Hurley. L'album d'un artiste avec plus de ressort et de consistance qu'il n'y paraît au premier abord.
L'album a été réédité par Lights in The Attic. 
http://lightintheattic.net/releases/1738-misty-flats

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