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dimanche 13 juillet 2014

SLOWDIVE - Pygmalion (1995)








OO
apaisé, inquiétant, onirique
electronica, shoegaze

Après l'écoute de Pygmalion et un aperçu de la carrière de Slowdive, c'est plus facile de voir ce qui rend un groupe attachant. Entre 1991 et 1995, ils n'enregistrent que trois œuvres avec juste assez de non-dits et de silences entres elles pour susciter le fantasme dans l'imagination. Nos rêves étant basés sur ce que ce groupe aurait pu être, et donc, par extension, deviendrait peu à peu dans les cœurs des auditeurs à venir. En 2014, Slowdive jouent de nouveau des concerts d'une grande qualité. Ils viennent combler le vaste espace qu'ils ont laissé en disparaissant sous les quolibets de la presse anglaise utilisant alors Oasis comme échelle d'appréciation. Just For a Day (1991) les a mis sur la route de Souvlaki (1993), avec lequel ils ont trouve l'apothéose de leur son, capable de provoquer tant d'effets complémentaires sur l'auditeur : relaxant, excitant et émouvant. Puis Pygmalion, enregistré presque entièrement à l'aide d'un ordinateur et de boucles, a presque failli déconnecter la musique de sa patte humaine, dans l'intention d’enregistrer l'album céleste ultime. On est loin de la musique d'ambiance de Brian Eno : d'abord parce que Slowdive reste un groupe. Qui décide de sacrifier presque tout ce qui faisait le succès des groupes des années 1990. Comme My Bloody Valentine avec Loveless (1991), ils poussaient leur volonté d'expérimentation dans ses derniers retranchements : mais alors que ce dernier ne laissait presque plus aucune place pour l'auditeur, Pygmalion fait une grande place aux appréhensions et aux inquiétudes que suscite l'écoute de cette musique. On y entend tout ce que l'electronica et le rock alternatif a fait de plus désolé depuis. S'ils fallait choisir un seul morceau, peut-être serait-ce Blue Skied and Clear : mais comme toujours dans ce genre d'expérience, chaque morceau contient des éléments visionnaires et participent de l'atmosphère qui fait qu'émane de Pygmalion un style affirmé, en dépit de ses contours diaphanes.


  • On peut écouter Alison ou Souvlaki SpaceStation pour se prouver que Slowdive faisait partie des grands du mouvement shoegaze. 
  • Inutile de préciser qu'ils ont beaucoup inspiré : Sigur Ros, Radiohead... Cette année, le groupe français Alcest, avec un morceau comme Delivrance, rappelle beaucoup Pygmalion. 


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