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jeudi 21 février 2013

ATOMS FOR PEACE - AMOK (2013)

  
 

O
ludique/détaché
électronique

Depuis son premier album hors de Radiohead, sept ans ont encore passé pour Thom Yorke : c’est autant qu’entre Ok Computer (1999) et The Eraser (2006). Un album déroutant (mais excellent), dépourvu de la beauté des chansons les plus ouatées de Radiohead – Nude, Fake Plastic Trees, How to Disappear Completely. Une collection de moments à la beauté mutique, mais pourtant sensuels, tels Black Swan et Skip Divided. A la sortie de The Eraser, Thom Yorke devait encore justifier cette émergence d’un univers parallèle à Radiohead. C’était un décryptage consciencieux, sa vision du monde, mâtinée d’une poésie de la dérive, illuminée d’une malice toute anglo-saxone. Aujourd’hui, Atoms For Peace est un projet dont il tire sa fierté, et ce serait presque Radiohead qui éprouverait le désir d’échapper au regard du public, de se retrancher presque honteusement dans un coin.  

Ce qui différencie The Eraser et AMOK, surtout ? La confiance d’éxécution. Atoms for Peace n’est plus l’expérimentation d’un duo – Yorke avec Nigel Godrich  – mais le produit d’un groupe transcontinental qui a fusionné dans l’excitation des premiers concerts, dans la fébrilité. Les improvisations initiales avec des beats programmés et des synthétiseurs ont rapidement, sous l’impulsion de Godrich, été découpées, raffinées, ‘distillées’. Il savait d’expérience, et en une seconde, trouver ce qu’il fallait garder de ces improvisations, ce qui pouvait s’affilier à une mélodie. Bassiste (Flea, connu pour être une partie des Red Hot Chili Peppers), batteur (Joey Waronker, qui a enregistré avec Beck) et percussionniste ont ensuite posé sur papier les ‘chansons’ ainsi obtenues afin d’entrer dans les détails de leur composition - d’ajouter, parfois seulement sur les dernières mesures, un complément de batterie, ou des sons insolites tel cet instrument brésilien qui fait whiiip sur Dropped. C’est transformer, comme par magie, les joies du DJeeing en trames qui rendent capable de citer la musique nigérienne et Fela Kuti.  Les synthétiseurs gardent finalement la part belle, de façon assez étrange puisqu’il s’agit souvent de sons – ou d’imitations de sons -  analogiques comme ceux qui peuvent s’échapper d’un Arp Odyssey. Unless, Ingenue ou surtout Stuck Together Pieces sont affectés de ces sonorités.

Thom Yorke raconte dans une interview donnée pour la National Public Radio américaine le processus d’enregistrement de AMOK. Il raconte l’importance ‘s’échauffer’ au début des sessions d’enregistrement, en se familiarisant aux pulsations avant de construire peu à peu. Et plusieurs morceaux confirment cette impression : d’abord un tour de chauffe, le temps que les beats s’installent, et que Yorke commence à faire sa chose : chanter de façon psychique. De The Eraser à AMOK, les pochettes de Stanley Downwood ne laissent aucun doute quant à l’importance du psychique dans cette musique fabriquée d’excitation rythmique, de frémissements, de signaux. Et dans ce monde crypté et intime, Yorke semble avoir assez peu progressé, finalement, depuis The Eraser ou Ok Computer. Il attaque de biais, à travers le prisme des sensations, sa voix toujours plus étonnante délivrant peu de messages compréhensibles. Before Your Very Eyes et Default ont joué sur la séduction,  se centrant sur les beats et sur des refrains entêtants : dans Dropped, une étrange souveraineté se dégage de l'interprétation de Yorke, comme étirée, ralentie : « I don’t want to stop ».

Lotus Flower et son clip ont peut-être contribué à l’image du nouveau Yorke : celui qui danse au son de sa propre musique, balayant le fait établi comme quoi l’amour du public pour Radiohead viendrait de cette sublime séquence de cordes ou des attaques de la guitare de Greenwood sur une vieille chanson. Etre spectateur de la relation de Yorke à Radiohead nous incite à tisser de nouveaux liens avec la musique qu’il crée. Le chanteur semble prendre le plus de plaisir lorsque la source musicale s’articule entre un ADN électronique et une spontanéité live qui est comme un acte de naissance perpétuel, et vaguement déconcertant en tant que tel. Avec AMOK, il achève même notre désir de pouvoir reprendre les refrains des chansons en concert.


lundi 28 février 2011

Radiohead - The King of Limbs (2011)



 Voir aussi la chronique de The Eraser (2006)

Parution : février 2011
Label : auto produit
Genre : Psychédélique
A écouter : Little by Little, Lotus Flower, Separator

Note : 7/10
Qualités : habité, onirique, hypnotique



« Open your mouth wide, the universe will sight ». Le huitième album de Radiohead, ou peut-être seulement une partie de cet album, est finalement paru. L’autre jour, Karma Police passait à la radio et j’ai imaginé que si Radiohead avait reproduit un disque comme Ok Computer (1997), on aurait pu planétairement dire qu’ils étaient finis. Cela n’a rien à voir avec  la qualité de la musique, Karma Police étant bien sur une excellente chanson. C’est seulement que le disque dont la chanson était issue, nous l’avons assimilé, nous en avons intégré les règles émotionnelles, il ne nous surprend plus que de manière fugitive. Les mécanismes précieux par lesquels Radiohead s’exprimait alors en musique n’ont plus de secret pour nous ; ils jouaient un rock auquel il était impossible de s’identifier, mais dans lequel il était si agréable d’imaginer toutes sortes de choses, parce qu’ils savent tellement bien conjurer une atmosphère. Les guitares fiévreuses ont été peu à peu rejointes par des signaux électroniques, accompagnant avec le groupe l’entrée du psychédélisme anglais dans le XXI ème siècle. Thom Yorke, l’auteur de tant de chansons bouleversantes, confiait en 2006 n’écouter que des beats et des grooves comme ceux de Modeselektor ou plus récemment Flying Lotus (deux projets auxquels Yorke a participé).   
Hail To the Thief (2003) et In Rainbows (2007) prolongeaient de façon vaguement démonstrative la formidable éclosion d’un orfèvre du son, Jonny Greenwood. Presque quinze ans après avoir eu l’idée de génie de violenter sa guitare juste a l’entrée du refrain de Creep, il sertissait Nude d’un nuage élégiaque – mais nous savions déjà qu’une émancipation avait eu lieu avec Kid A (2000), et la découverte par Greenwood des ondes Martenot, le « premier synthétiseur du monde ». Pas d’ondes Martenot sur The King of Limbs ; et les arrangements ont un air mutin de pâtisserie orientale, n’agissent plus autant dans un but noble que dans celui d’imiter l’effet d’une piqure anesthésiante presque parodique. In Rainbows rendait aussi compte de la progression d’un batteur de plus en plus obsédé par les rythmes métronomiques hérités de Can, et soudain mélés à des beats de synthèse sur 15 Step. Le grand public apprenait que les boîtes à rythmes, plutôt que de seulement cohabiter avec les vraies percussions de Philip Selway, guidaient le batteur vers davantage d’inspiration et de précision. The King of Limbs continue sur cette voie, proposant sur certains titres une interaction maligne. Et, pour faire bonne mesure, le bassiste Colin Greenwood est ici particulièrement mis en valeur ; pas d’une manière aussi systématique et dantesque qu’au temps de The National Anthem, titre dont il était la base, mais de façon quelque peu illustrative.
Grandiloquent, apocalyptique ; ces termes autrefois volontiers appliqués à Radiohead, ceux-ci les ont habilement laissés comme un boulet à quelques-uns de leurs suiveurs – Radiohead a l’habitude aujourd’hui de susciter quelques mimes dont la particularité est d’avoir toujours cinq ou six ans de retard en termes d’inspiration. Le groupe s’étant débarrassé d’une aura qui n’était qu’inertie et encombrement, il leur restait à se débarrasser d’être Radiohead. Ils étaient impossibles à approcher, objets d’admiration, de subjugation, de charme évanescent, tous genres d’effets qui en 2011 semblent bien superflus. Ils sont avec The King of Limbs là, avec nous, dans nos oreilles, développant insidieusement les liens atrophiés qui réunissent les belles harmonies et les rythmes pour le corps. Ils nous réapprennent à danser dans notre tête. « Quand j’entends The King of Limbs, je me sens comme Thom sur cette vidéo », témoignait un internaute. La vidéo en question, c’est celle de Lotus Flower, une séquence de danse urbaine et psychotique qui fait naturellement le lien  avec les images pour Street Spirit (Fade Out). Dans les paroles, le chanteur nous conseille de faire ce qu’on veut de son petit corps fébrile.
Dans le vibrant retour à la réalité que constitue The King of Limbs, la voix de Yorke n’implore plus ; elle émet de l’ésotérisme primal et impénétrable. S’adresse directement à l’auditeur, le remue. « you’ve got some nerve coming here » glapit t-il sur Good Morning M.Magpie. Avant de se lancer dans un lent et doucereux « Good morning Mr. Magpie, How are we today ? ». Avec cette proximité, la moindre sentence prend un air politique, manipulateur, malin, immédiat. Couplé au background en forme de mantra (sur Bloom, Good Morning M. Magpie, Little by Little), cela crée une ambiance inquiétante et avant-gardiste. Il y a là quelques gènes, forcément, de la musique du futur. A ce rythme, et c’est le cas de le dire, le prochain de leurs disques se téléchargera directement dans notre cerveau pour un endolorissement délicieux et encore plus immédiat.
Ce n’est pas un hasard que ce soit Radiohead qui les premiers aient porté à échelle mondiale le système de laisser choisir à l’auditeur le prix de son disque. C’était l’impliquer dans l’expérience ; le rapprocher de sa source de plaisir ; lui donner la sensation de contrôler sa destinée,  et accroître la côte de sympathie du groupe. Pourtant, Radiohead est une équipe d’implacables professionnels, qui ont déjà effrayé au moins une fois leurs véritables admirateurs. C’est un maelstrom total pourtant léger, une solution  aqueuse et envahissante, une forme de vie dont le schéma de développement est semblable à ces monstres qui illustrent la pochette de The King Of Limbs (due comme les autres pochettes depuis Ok Computer au très inspiré et mystérieux Stanley Downwood), à chacune des 625 pièces d’artwork qui devraient constituer la version définitive du disque en mai ou encore à ce vieux chêne anglais qui a donné son nom au disque, le « roi des limbes ». Mais c’est pour votre bien, pour vous faire avancer. Leur habileté fait que vous continuerez à les aimer ; car malgré l’apparente aridité de the King Of Limbs, ils n’ont rien perdu de leur mystère et de leur ambigüité, au contraire.
Et il se pourrait, que les huit titres soient bien plus riches et texturés qu’il n’y paraît de prime abord. Le postulat étant qu’il s’agit bien de cinq musiciens, et non de Thom Yorke en solo avec l’ingénieur du son Nigel Godrich (comme ça été le cas en 2006 avec The Eraser). C’est toujours fascinant d’essayer de déceler qui fait quoi, la récompense du jeu étant d’apprécier la musique à un tout autre degré ; Greenwood est évidemment bien plus à ses pédales d’effets qu’à la guitare, et il peut arriver que Ed O’Brien ne semble faire que frapper dans ses mains tout au long d’un morceau. Les voir tous les deux triturer les sons en direct au moment des concerts est un spectacle en soi. Les guitares, quand elles s’illustrent finalement – on est bien loin, en outre, d’un My Iron Lung – sont d’une beauté stupéfiante. Tout est mesuré, et bien évidemment séquencé avec soin ; la seconde partie est plus charnelle, nous offrant une balade bouleversante qui fait une sorte de lien avec Amnesiac (Codex), une incantation sublime qui enjoint à ne pas heurter, ne pas hanter (Give up the Ghost), et Separator, bijou d’onirisme et de malice (c’est le moment pour les guitares stupéfiantes d’œuvrer) qui se termine par « If you think this is over, then you’re wrong », « si tu penses que c’est fini, tu te trompes ». Une façon pour le moins interactive de nous dire que The Present Tense et tous les autres morceaux qui ne figurent pas ici mais que le groupe a travaillés paraîtront très bientôt. 
 

vendredi 26 juin 2009

Thom Yorke - The Eraser (2006)

Voir aussi la chronique de The King Of Limbs (2011)

L’angoisse et la faiblesse face à l’adversité sont un moteur créatif dans la musique de Radiohead. Parce qu’ils étaient réellement faibles, à leur débuts ; un peu perdus ; parce que leur parcours incroyable leur a fait garder la tête froide sur le peu de différence entre percer et rester le plus triste et ridicule inconnu. Longtemps, ils n’ont pas cru qu’ils l’avaient fait : devenir célèbres. En imitant quelque peu Nirvana ou U2, mais quand même. C’est pour le reste, tout le reste qu’on les adorait. La septième piste de OK Computer (1997) ou les rafales de guitares dissonantes sur le refrain de My Iron Lung (1995)… Une aventure musicale et mentale. Lorsque Thom Yorke, lors d’un temps mort du groupe le plus cool de la planète (puisqu’il parlaient même d’arrêter de jouer ensemble, au détour de Hail To the Thief (2003)), lorsque Thom Yorke donc décide de se prêter à l’exercice de l’album « solo », c’est encore ces sentiments de fragilité excessive qui transparaissent. Alors que pourtant il est maintenant au sommet du monde (ou presque, car c’est avec In Rainbows, si l’on veut).

Qu’écoute Thom lorsque il se met à façonner cet album ? Des « blips », de la musique électronique, des « grooves »… De l’instrumental, moins de chansons ; Dinosaur JR. et autres R.E.M. sont partis donner de l’inspiration ailleurs. Il y a Modeselektor, aussi, projet allemand auquel Thom a prêté sa voix pour un morceau excellent, The White Flash (We have all the time…). La musique va être issue de rythmes de laptop, de bidouillages accumulés depuis le début des années 2000 et redécouverts par Thom et l'ingé son Nigel Godrich. Le « sixième membre de Radiohead » est ici extrêmement présent, si bien qu’on peut se demander s’il s’agit bien d’un projet vraiment solo.

Quelques uns des bruits synthétiques fabriqués par Godrich nous évoquent aussitôt entendus les embouteillages de la pochette de Ok... et cette angoisse d’être petit, d’être « a creep », et aussitôt l’oeuil perdu de Yorke réapparait, avec ce sourire énigmatique. Cette tête de pioche qui se noie dans son scaphandre, tout en aillant l’air heureux. Ces bruits sont ceux de la ville, la civilisation à laquelle on tente de se raccrocher. Elle est personnalisée ; c’est Londres, nous dit la pochette – dessin du bien trouvé Stanley Donwood qui épouse à merveille le propos ; schizophrénie, esprit balayé par les appels lumineux comme par des vagues de tempête. Monde qui passe, défile, se laisse emporter, refloue le sentiment. L’électronique est tout cela ; introvertie, aride ; mais parfois, cette observation du temps qui s’enfuit laisse place à un beau lyrisme, ou, surtout, à la mélancolie. La mélancolie est un sentiment que Yorke maîtrise depuis longtemps, il sait où elle l’amène. Il lui semble par ailleurs impossible d’être en colère, même s’il est pris entre deux feux et que les voitures lui roulent sur les pieds.

Le premier morceau est un bel exemple de stoïcisme « Yorkien » ou faux calme sous lequel couve l’excitation. Sit Down/ Stand Up est un sommet pour qui veut élucider le mystère psychique derrière la musique de Radiohead, mystère restitué partiellement ici. Il est là question d’effacement, de disparition, message mis en valeur par le jeu de piano de Jonny Greenwood qui ressemble à des signaux en Morse sur The Eraser. Comme s’il s’agissait de poster un télégramme.

Après cette mise en bouche quelque peu rêche, s’alternent et s’entremêlent différentes ambiances. La plus surprenante est sans doute fournie par le couple Black Swan / Skip Divided. La première a un groove rampant, aliénant. Elle est bien assez longue pour que l’on se transforme complètement en autre chose, et Thom, sans doute toujours le sourire aux lèvres, a dû le deviner en y creusant. L’osmose n’était pas évidente. Ce sentiment de peu d'évidence revient souvent au cours du disque, dont le matériau de base, il ne faut l’oublier, c’est trois notes de guitare ici et trois autres là. Skip divided est une plongée intime et étouffante. Ce chuchotement grave de chant est, somme toute, juste un nouveau jeu, de ceux qui seraient ailleurs horriblement narcissiques. Mais nous laissons tous les voitures rouler sur nos pieds. The Eraser apparaît, au travers de ces trois morceaux, sans prétention lyrique. Atoms For Peace, The Clock et And It Rained All Night confortent cette idée. Atoms For Peace est une autre “provocation” atone comme pouvait l’être le morceau Kid A (2000), sur lequel Thom exultait en live, devant tant de ce ce nihilisme joyeux dont il a le secret. And It Rained All Night introduit dans le disque le survoltage maladif de Idioteque. Et s’imbrique à merveille.

And It Rained All Night ou The Clock apparaissent comme balayées par un tourbillon alors que souvent, ailleurs, c’est la sensation d’étouffement qui prend le dessus. De ce côté-là, Godrich fait des merveilles sur Black Swan, Atoms… ou Skip Divided. Tous les morceaux, à leur manière sont plus riches que ce que l’on peut d’abord pressentir. Le jeu est de deviner combien de pistes contient The Clock, avec une mention spéciale à la percussion en bois. Véritables instruments se mêlent aux rythmes électroniques, produisent la dynamique.

L’ambition lyrique est ailleurs plus manifeste ; Analyse, Harrowdown Hill et Cymbal Rush font la part belle aux claviers qui progressent comme un brouillard d’automne dans la nuit de la capitale anglaise. Ces trois morceaux semblent s’élever en volutes au-dessus de l’agitation générale, dans le havre d’un ciel cependant envahit d’autres menaces. La liberté semble être retrouvée juste alors que le souvenir d’une mort inévitable frappe notre pauvre Thom quarantenaire. Cymbal Rush, son « morceau préféré », conclut cette méditation par une extraordinaire mélancolie.

Parution : juillet 2006
Label : XL Recordings
Genre : Electro
 
A écouter : The Clock, Black Swan, Harrodown Hill 


    8/10
    Qualités : Anxiogène,  soigné, poignant, audacieux


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