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lundi 8 septembre 2014

LAURA JEAN - S./T. (2014)



O
intimiste, attachant
Folk, Folk-rock

« J'ai écrit sur les révolutions en Grèce, en Turquie, en Ukraine. Et j'avais l'impression d'avoir besoin de vacances. Je me demande si l'Europe de la Société m'intéresse toujours. Pourtant, à chaque fois que je veux partir pour New York, une inspiration, de plus en plus singulière, me retient ici. Je me retrouve à écrire sur les groupes de black metal européens. Enfin, j'avais commencé, mais je me suis arrêté. C'est l'enthousiasme de Laura qui m'en a empêché. J'ai cru que cette fois ci j'allais marcher à fond. Elle m'a fait croire qu'elle partait pour toujours, mais pas à New York. Elle m'a fait passer pour un petit joueur avec New York. Elle allait à Melbourne. Mais avant de partir, elle a découvert une autre Laura. Et le temps d'écouter ses disques, elle ne vouait plus partir. C'est souvent ainsi que ça se passe. Nous prétendons prendre le large, mais finalement, nous sommes bien contents de notre monde étriqué. Il suffit de me souvenir combien j'ai trouvé le petit jardin de ma sœur sur la route de Paris pour m'en contenter, et ne plus avoir tellement envie de partir. PJ Harvey manque déjà à Laura. Aux deux Lauras, peut être. L'autre, Jean, chanteuse introspective de Melbourne, qui partage son deuxième nom avec Polly Harvey, l'icone anglaise. Laura, la notre, est plutôt inclinée vers la mélancolie. Ce n'est pas étonnant vu la façon dont Berben la traite ici. Il insiste toujours pour qu'elle dorme avec moi, il aimerait libérer une chambre pour héberger une colocataire de plus. Elle voudrait bien, mais j'évite à chaque fois de répondre à ses avances. Quand elle écoute First Love Song, la chanson la plus tétanisante de cet album de frustration, je me sens envahi d'un vrai malaise. 

Laura Jean semble nous signifier qu'elle ne serait pas revenue à la chanson si ce voyage en Angleterre aux côtés de John Parish, le mec qui a tellement travaillé avec Polly Harvey, n'en avait pas décidé autrement. Notre Laura dit que cet album met la chanteuse à nu, faisant ressembler ses intonations à celles de Polly Harvey sur White Chalk, son album le plus aérien. Un geste artistique qui répond à une crise d'inspiration en privilégiant la fragilité et la mise en abîme. »

samedi 6 septembre 2014

LAURA JEAN - A Fool Who'll (2011)





OO
Folk, Alt-folk
Pénétrant, lyrique, sombre

Des paroles incroyablement désenchantées, mais beaucoup de lyrisme caractérisent Laura Jean. Son album en 2014 est produit par John Parish, sans presque rien d'autre que sa guitare et quelques chœurs. Mais ici, il y a des cuivres, des incursions chaleureuses au milieu de la grande dépression. La pochette rappelle bizarrement celle du deuxième album de Nick Drake, Bryter Layter (pour me souvenir du nom, j'ai levé les yeux sur ma collection de CD et l'ai repéré tout de suite). Bien sûr, Laura Jean est, ou sera comparée à Cat Power, voire à PJ Harvey, dont elle partage le deuxième prénom. La densité émotionnelle dont elle fait preuve sur les ballades électriques et fragiles de cet album est saisissante. A chaque écoute, on s'enfonce un plus, que ce soit par la grâce des arrangements ou par la magie de sa voix, sans doute pas le produit de cours assidus mais plutôt d'après-midis à exprimer de la frustration. Les trémolos sur Missing You, toute en retenue avant soudain de prendre de la hauteur, prêtent à une extase inquiète, tandis que Noel a quelque chose en commun avec une chanson de Let England Shake, dans le traitement de ses voix, et l'impression de courir en cherchant les vivants sur un champ de bataille. On pense, parfois, sur quelques arpèges divins, à l'étrangeté de l'acid folk anglais dans années 1970, qui fascine sans aucun doute Laura Jean. Ecouter Valenteen nous retourner là où les saisons changent, dans un pays lointain aux propriétés magiques, ou tous les objets inanimé nous rappellent l'être aimé, se mettent à chanter. Le melodica et les envolées falsetto complètent les penchants originaux d'une chanteuse très inspirée.   
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