“…you can hear whatever you want to hear in it, in a way that’s personal to you.”

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mardi 14 juillet 2015

JENNY HVAL - Apocalypse Girl (2015)








OO
audacieux, onirique
Expérimental, pop

Capable de jouer le global, quasiment l'universel avec quelques sonorités bien étranges, des structures de chansons éclatées, une voix d'une autre planète, et une envie de rébellion prise à bras le corps, exposant le combat entre la chair et l'esprit. La norvégienne Hval intrigue, intéresse au point que de longues interviews sont publiées sur internet, exposant ses visions de la féminité et de l’hypocrisie, comme des choses solaires et forcément paradoxales. Hval fait du post-pornographisme musical, elle se voit amère, ressusciter les batailles de Lydia Lovelace, repassant les réalités poisseuses de la perversité, la révélation existentielle par la monétisation des corps, ajoutant des mantra oniriques là où il n'y avait qu'un souterrain glauque et puant les humeurs. Et il y ce cocon de constante invention musicale, cette gangue d'audace qui à elle seule suffit pour mettre de côté le message et écouter cette voix dans le tunnel, encore plus fascinantes depuis Meshes of Voice (2014). La chanson Heaven est le grand triomphe de cet album, qui se dresse face à la société comme The Eraser (Thom Yorke) en son temps, mais avec des armes certes différentes et autrement plus castratrices. Est-ce de la harpe, ici ? L'homme est un Dieu pour l'homme, là haut dans les cieux, et c'est pour cela qu'il est urgent de s'occuper de toutes ses contradictions les plus animales. Jenny Hval a beaucoup de choses à dire avec cet album. Quelques suggestions de sensations, de parties de corps ou de doutes vertigineux semblent comme les portes d'un psychédélisme sans cesse rénové. La Fille de l'Apocalypse, c'est celle qui apporte les révélations en soulignant les contradictions de l'être humain.

lundi 8 septembre 2014

JENNY HVAL & SUSANNA - Meshes of Voice (2014)







O
audacieux, pénétrant, soigné
avant pop, expérimental

(suite de la chronique de Laura Jean) « Notre Laura a aussi découvert Jenny Hval, une chanteuse et compositrice norvégienne à la voix incroyable. Laura essaie d'imaginer ce que ferait Polly Jean Harvey si elle sortait un disque aujourd'hui. Cela pourrait ressembler à cet album, sauf la pochette, aussi laide et obscure que les interprètes sont lumineuses, dans toute leur blondeur scandinave. J'ai emprunté l'album à Laura, qui en tire une étrange force ces derniers jours. Elle a compris que Berben ne s'en prendrait plus à elle avait des albums tels que celui-ci. C'est sans doute plus efficace, et plus agréable que si elle se mettait à s'habiller comme les romantiques ténébreux. En réalité, je ne l'imagine pas du tout ainsi, elle est trop spontanée. C'est la recherche d'un album castrateur à la Polly Harvey qui lui a fait trouver celui-ci. Un album à deux voix, avec piano et électronique, cela pourrait sentir le concept, mais on se retrouve avec une simplicité et une luminosité inspirées de Kate Bush. Les voix des deux chanteuses ne font qu'une, même dans leur singularité – celle de Hval est capable des note les plus hautes mais aussi de gronder – elles se complètent, viennent du même endroit, se succèdent et se rejoignent comme au fond d'un tunnel désert, où l'on entend 'air s'engouffrer. I Have a Darkness touche à cette évidente noirceur que l'on attendait logiquement, à laquelle l'album à la fois sombre et aérien, nous avait préparés sans nous inquiéter. Après ça, A Sudden Swing est l'un de ces moments de réconfort et de séduction qui jalonnent cette œuvre riche de quinze morceaux.
C'est une musique réfléchie, mais pas en retrait. Elle contient l'absence de compromis, le féminisme, une étrange forme de dignité, et une éclatante preuve de talent. La voix plus égale de Susanna, autre chanteuse norvégienne, apporte implicitement un équilibre à cet album : elle n'est pas effrayée de rejoindre Jenny Hval dans ces explorations plus à vif, comme si le piano triomphant de Wild Dog, son album de 2012, trouvait un moyen d'aller jusqu'au bout de son lyrisme lancinant, plus personnage qu'instrument. La dévotion de Susanna à la musique la plus organique et ouverte, voire mystérieuse, fait merveille ici. La meilleure collaboration de l'année ?  
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