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groovy, communicatif, élégant
blues, funk, rythm and blues
Dans la vie, 'il est toujours trop tard et il est temps'. En tout cas, il n'est jamais 
possible de revenir en arrière.
Shemekia Copeland sait toujours attirer votre attention avec
une classe 
qui ne perd pas de son mordant depuis 1998 et la parution de Turn
The Heat Up. 
Elle n’enregistre pas seulement des
 albums pleins de style, mais
aussi d’humanisme. Plus trivialement, des disques que vous 
gardez dans votre
lecteur mp3 et que vous réécoutez à chaque fois que vous êtes d’humeur à 
vous
battre avec un salesman, un politician ou un advocate (celui du Diable, en
général) dans 
un corridor aux plafonds hauts. (Important pour l’acoustique, les
hauts plafonds). Que vous 
réécoutez quand vous arrivez au bout de votre
journée, de votre contrat, quand il s’agit de 
supporter des gens qui à l’évidence
n’écoutent jamais de blues.  Même sous
des abords aussi 
doux que ceux du visage sur cette pochette (et le rendu assez
fade qu’elle provoque), c’est une 
musique qui sonde tout de suite votre envie d'en découdre. Tout en vous détendant, avec le 
très ouaté Black
Crow ou les funkys Born a Penny et Limousine.
Comme je l’avais remarqué d’abord sur 33 ½, paru en 2012 (et
sans doute encore meilleur), 
les chansons vous saisissent, même lorsque votre
compréhension de l’américain reste 
limitée ; Copeland a un talent pour décrire
les déceptions et les injustices d’une manière 
qui redonne de l’élasticité à la
vie toute entière. Il suffit de ne pas se sentir déjà battu 
d’avance.
La grosse claque, ici, c’est la présence de Marc Ribot (Tom
Waits…) en guitariste 
providentiel 
pour un boogie (Never Going Back To Memphis)
et d’autres morceaux qui remettent les 
penseurs d’opérette (religieux par
exemple, sur Big Brand New Religion)  à
leur place. 
Cet album n’a sans doute pas de moments aussi dramatiques qu’avant,
mais grâce à un 
groupe parfait, le message est mieux soutenu sur l’ensemble de
l’album. 
 
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