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mardi 2 juin 2009

Conor Oberst and the Mystic Valley Band - Outer South (2009)


Parution : Mars 2009
Label : Wichita
Genre : Rock alternatif
A écouter : Roosevelt Room

°
Qualités : attachant, rétro, engagé, Doux-amer

Le nouveau groupe de Conor Oberst, formé au Mexique, où le bonhomme avait enregistré son premier album solo en treize ans l’an dernier, plutôt moyennement bien accueilli, souffre de n’être que le nouveau projet d’un artiste très actif. Et notamment, Conor Oberst est le compositeur/interprète du groupe Bright Eyes, qui a eu en 2007 un grand succès critique avec Cassadaga, et auparavant avec I’m Wide Awake, this Morning. Outer South mérite pourtant une grande attention, c’est un album très complet et généreux. Au moins trois qualités élèvent le disque au dessus du Capharnaüm Rock et de toute son agitation à grands coups d’égos.

La première de ces qualités, c’est le son et le choix des instruments ; l’orgue Hammond sonne comme à la grande époque (Deep Purple, s’entend), et les guitares, qui, lorsqu’elles sont seules, sont particulièrement belles. Le disque est globalement dense. La dynamique de l’ensemble est souvent résolument rock, un rock roots un peu semblable à ce qu’a enregistré Dylan sur Together Trough Life. Et le simple fait qu'une telle référence vienne à l'esprit est très agréable. Une efficacité et une simplicité qui sont des qualités touchantes, et qui permettent généralement, ici, de faire du neuf avec du vieux.

En deuxième lieu, le manque de prétention de l’exercice. Conor Oberst ne prend même pas la peine de faire une jaquette digne ; juste le groupe affalé comme dans une soirée jeune où il ne se passe pas grand-chose, un dans un décor horriblement ringard. Etonnant quand on sait que Conor roule sa bosse depuis quinze ans ; tout ça pour en être arrivé à ce niveau de non grandiloquence et de fonctionnement collégial à deux sous, faisant participer au songwriting des musiciens inconnus et bien meilleurs lorsqu’il s’agit simplement de faire une partie musicale que lorsqu’il leur incombe la tâche de pousser la chansonnette, comme c’est le cas ici et là sur le disque.

En troisième lieu, la générosité du projet est remarquable ; seize morceaux, du racoleur Air Mattress à l’embrasé Roosevelt Room et autres morceaux de bravoure tentés de mélancolie comme I Got The Reason ou carrément blues comme White Shoes. Finalement, il semble que c’est l’absence de prétention, justement, qui a conduit les musiciens à ne pas faire de coupures, à ne pas chercher l’album parfaitement ciselé, mais plutôt à produire un large choix entre exercice et partie de plaisir pour gens de talent. Varié et contrasté, l’album profite enfin de la voix de Conor, qui est suffisamment expressive pour une bonne balade comme pour un rock rétro et énervé.

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