Neil Young s’est imposé avec le temps comme un artiste au parcours exemplaire. Guidé dans ses choix par son caractère taciturne, le grand songwriter d’origine Canadienne crée aujourd’hui le consensus. A certaines étapes de sa carrière il fut dénigré par critique et fans, pour mieux revenir ensuite sur le devant de la scène. Aujourd’hui dans une période faste, avec la sortie de ses Archives : Vol. 1, le moment est opportun pour retrouver quelques uns de ses chefs-d’œuvre.
- 1 – After the Gold Rush (1970)
Ce disque est celui qui impose Neil Young comme un songwriter sensible et contient des classiques : Only Love Can Break your Heart, l’enragé Southern Man, Don’t Let it Bring You Down ou When you Dance you Can Really Love. L’émotion, amour ou colère, à fleur de peau, Young chante haut et touche au sublime. - 2 - Greatest Hits (2004)
Contient beaucoup des titres qui on fait le succès de Neil Young, comme les trois meilleurs morceaux de son disque fondateur avec le groupe Crazy Horse, Everybody Knows This is Nowhere (1969), des titres célèbres comme Heart of Gold ou Old Man, et surtout Like a Hurricane, qui est parue sur le disque American Stars and Bars. - 3 - On The Beach (1974)
Prenant le contrepied du statut de rock star qu’il se voyait devenir, Neil Young est d’humeur tapageuse. Sa voix est fragile et subjective comme sur Tonight’s the Night. Revolution Blues est l’un de ces morceaux les plus enflammés, et lui valut le respect de la scène punk. Young évoque tour à tour sa séparation d’avec sa première femme Carrie Smodgress, le tueur Charles Manson et règle ses comptes avec les critiques.
- 4 - Rust Never Sleeps (1979)
Disque composé à moitié de morceaux acoustiques dépouillés et pour le reste de morceaux interprétés avec le Crazy Horse. Il contient deux versions de Hey Hey, My My, chanson qui voit Young s’écrier « rock and Roll will never die » et auquel Kurt Cobain se référa lorsqu’il mit fin à ses jours.
- 5 - Harvest Moon (1992)
En 1992, Neil Young retrouve les Stary Gators, l’équipe avec laquelle il a fait Harvest, et le surpasse. Les morceaux enregistrés avec une minutie particulière, sont tout de délicatesse, mélancoliques et magnifiques, comme From Hanks to Hendrix ou Harvest Moon.
- 6 - Sleeps With Angels (1994)
Après la mort de son ami Kurt Cobain en 1994, Neil Young sort avec l’accompagnement du Crazy Horse ce disque où la finesse côtoie la rage. Change Your Mind est une complainte épique qui enjoint à changer d’avis un homme qui veut mettre fin à ses jours.
- 7- Live at Massey Hall (1971)
Avant que ne sorte Harvest, en 1972, Neil Young joue les titres, déjà bien formés, de son plus grand succès commercial, sans les arrangements pompeux qui ont plombé celui-ci. De bonne humeur, Young plaisante même avec le public. Le son, étant donné les conditions de l’enregistrement, est excellent. Le premier volume de ses très attendues archives.
- 8 – Freedom (1989)
Album policé, ce n’en est pas moins un grand disque de Neil Young, qui, à la manière de Rust Never Sleeps, l’ouvre et le ferme avec le même morceau ; Rockin’ The Free World. Autre chronique sociale, Crime in the City, pleine de violence refoulée (et qui sera déchainée sur l’album live Weld), est captivante tout au long de ses neuf minutes. L’album alterne les humeurs ; Someday est humoristique, tandis que No More est menaçante.
- 9– Harvest (1972)
Harvest est le plus grand succès commercial de Neil Young. Pourtant, la production trop lourde de Jack Nitsche gâche des morceaux comme Heart of Gold ou A Man Needs a Maid, bien meilleurs joués live. The Needle and the Damage Done ou Old Man sont pourtant de superbes titres.
- 10 - Chrome Dreams II (2007)
En 2007, Neil Young décide d’enregistrer des morceaux pour accompagner un titre enregistré vingt ans auparavant, Ordinary People, qu’il ne parvenait pas à placer sur ses disques jusqu'à ce moment. Et pour cause ; long de dix-huit minutes, enchainant les solos et les bravoures lyriques, c’est une pièce extraordinaire à laquelle Young ajoute la ravissante Shining Light, The Believer ou encore une autre longue pièce, No Hidden Path.
Et aussi…
- Weld (1991)
Le double live de la tournée 1991, à l’issue de laquelle Neil Young était devenu presque sourd. Le son est dantesque, les morceaux semblent ne jamais vouloir se terminer, et à l’écoute de Love and Only Love, Like a Hurricane ou Cortez the Killer, on a l’impression que cette musique a toujours existé, même si ca frappe fort. - Tonight’s the Night (1973)
Live ténébreux enregistré peu après la mort par overdose d’un ami de Young, tout le groupe semble ivre, à commencer par Young lui-même qui ne chante plus si juste. Touchant et symbolique. - Comes a Time (1976)
Sorte de suite bucolique offerte à Harvest, ce disque renoue avec la qualité d’écriture de son plus grand succès commercial.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire