OO
groovy, spontané,
Rythm and blues
Une très belle découverte ! Quand une telle magie prend vie sur un disque, il devient inutile de se rendre dans le sud profond et sa taverne au-dessus des marécages pour assister à quelque rituel bizarre. Le plus extraordinaire sur cet album, c'est ce son purement vivant, ondoyant, éclectique, électrique. Une musique pleine de gris-gris, jouée juste au dessus du bayou et dans des lieux de prédilection comme la Northside Tavern (Atlanta, ci-dessus). On y trouve un trombone (Lil' Joe Burton) aperçu chez B.B. King, Bobby Womack, Joe Tew et Otis Clay), au sein d'un trio - avec saxophone et trompette - qui apportent un coup d'accélérateur au rythm and blues énergique et charnel de Danny 'Mudcat' Dudeck. Né à St Paul, au bord du Mississippi, il a grandi en Georgie et a côtoyé des pionniers du blues.
A lire un journaliste de la scène locale à Atlanta (Géorgie), Mudcat est profondément persuadé que le blues transcende les langages, les classes sociales et les genres musicaux. Quel que soit la formation qui l'accompagne, il garde une ligne sexy et incantatoire, et cet album avec les Atlanta Horns est la meilleure façon de plonger dans le blues excentrique qu'il semble avoir mis au point de toutes pièces. Il sait très bien mettre en valeur tous les musiciens impliqués. The End, par exemple, combine à différents moments un orgue électrique, un piano Rhodes, une flûte traversière envoûtante, un rythme de second line, une guitare électrique. C'est quand les cuivres s'arrêtent brusquement et de Mudcat prend une voix de damné que la tension est à son comble. Il chante à la façon pleine d'émotion, parfois à la limite du faux, typiquement sudiste. Mais parfois (Toodle-Oo), c'est simplement instrumental, le gimmick provoquant l'impression pittoresque d'un bal d'alligators. Let it Be me est un rock comme on peut en entendre chez Jimbo Mathus, avec solo de saxophone (Daryl Dunn) furieux - aussi sur Divine the Fight.
http://mudcatblues.com/Home.php
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