O
vintage, lourd, contemplatif
Heavy metal
Balam
est un quintet de Newport (au sud de Boston) dont la musique lourde
et lente rappelle celle de leurs maîtres assumés, Black Sabbath.
C'est le genre de musique qui donne envie de se replonger dans les
classiques du heavy metal britannique des années 70, une musique
serpentante et finalement progressive, ne serait ce que par la durée
des morceaux. L'un des points forts de l'album : sa méticuleuse
construction. On assiste à une montée en puissance méphitique et
inquiétante jusqu'à la meilleure chanson, qui est selon moi 'With
the Lost'. Mais c'est une pièce de courte durée en comparaison du
morceau titre (11 minutes) ou de Bound to The Serent (15 minutes).
Leur deuxième grande force : l'imagination qui leur permet de
tirer le meilleur parti des parties instrumentales sans les laisser
s'éterniser.
L'image
de la forêt tortueuse et onirique est parfaitement rendue à travers
des chansons qui décrivent l'égarement, le vertige, les
hallucinations spectrales d'être mis face au symbole de sa propre
vie tourmentée, et pelant les couches de vanité humaine les unes
après les autres jusqu'au rituel tribal final offert par un solo
gigantesque. Le groupe dispense une brume existentielle basée sur
des riffs éléphantesques (With the Lost). Si le chanteur ou surtout
les guitaristes sont assez limités techniquement (ça s'entend dans
les solos assez répétitifs), le batteur est l'un des meilleurs
entendus depuis longtemps. Days of Old, c'est un peu son showcase. Sa
rythmique irréprochable, son utilisation des cymbales, et la variété
de son jeu le démarquent.
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