O
ludique, funky
indie rock, psychédélique
Pour
le groupe de Brooklyn Woods, dès l'ouverture de City Sun Eater in
the River of Light, les cuivres apparaissent comme un artifice qui
démarque ce neuvième album, ou au moins Sun City Creeps, du
précédent With Light and With Love. Avec sa pulsation afro-beat et
son piano rhodes, le groupe a la bonne idée d'insuffler une
vibration de reggae psychotique les faisant ressembler, de la façon
la plus engageante, au groupe de reggae les Congos, qu'ils imitent grâce à la voix
falsetto de Jeremy Earl et l'égarement dans un présent irrésolu et
jouissif. « Sun City creeps/oh, let it go/we fall in to
love/Take as we go. » Attention, la constance de ce falsetto un
peu vibrant peut énerver.
Le prochain morceau de bravoure s'appelle
Can't See at All, dans cet album où les chansons se démarquent
surtout par une pulsation funky, une répétition entêtante de
certaines phrases, une instrumentation excentrique. Tout ce
tropicalisme démarque un peu mieux le groupe des autres combos de
pop rock psychédélique américain. L'apothéose caribéenne arrive
avec The Take, bien amenée par son chorus de trompettes, et jusqu'à
la surprise de son attaque de guitares électriques. Mais cela reste
en stase. Politics of Free joue le rôle du single ensoleillé et (un
peu plus) propulsif dans un album hagard. The Other Side encapsule
encore un peu plus le sentiment doucement aliéné de l'album,
retournant la réalité pour la rendre plus enveloppante. « There
will always be a place for you/Meet me on the other side/What would
say to tomorrow's sky/I wich the sunset almost every night... »
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