O
Communicatif, romantique, orchestral
Indie rock cuivré, harmonies vocales, folk
Reprenant la formule communautaire qui a donné en 2016 des fulgurances chez Scott Nolan, par exemple, les français (de Clermont Ferrand) d'Aberdeeners travaillent leur jumelage (avec l'Écosse) en collectif. Dans le cas de ce groupe qui a déjà fédéré un large public, preuve qu'il est possible en France de jouer et de produire de la musique dans la tradition d'une bonne formation anglo/canadienne.
Ils visent le pop rock choral, que de riches arrangements de cuivres, les portent à un niveau exaltant. On apprécie comment les voix de Damien Boutterige, Yvan Cusumano et Victor Lafarge concordent, produisant une ferveur qui évoque Dry the River, l'archétype du groupe de rock anglais puisant son agilité mélancolique dans le folk. October est une chanson importante de cet album, profonde et émouvante, dans la recherche d'un mouvement plus intérieur. 80 Windows, une reprise de Nada Surf, complète ce revirement, dans un lyrisme rappelant Shearwater. Après ça, l'album ne sera plus comme avant : Happy Accident est une délicieuse cavalcade romantique qui tire le meilleur pari des arrangements concoctés et interprétés par Aurélien Gendre et Geoffroy Proye. La même vibration romantisme séducteur traverse le disque jusqu'à Little Lady, et ses harmonies très Beatles. « We could make love just one more time » Let it go, chantent t-il à la fin, comme un écho à Let it be... Morning Haze conclut (momentanément) ce tour de force par une belle orchestration. Le charme de cette croisière enflammée opère encore, dans les minutes qui suivent...
A rapprocher aussi de Stanley Brinks.
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