O
Entraînant, groovy
Rock, blues rock
Son titre et sa pochette lorgnent vers Bruce Springsteen, mais le 8ème album d'Ike Reilly c'est comme le punk rock mélodique des Replacements croisé avec le Bob Dylan le plus hargneux, un blues rock moite, des histoires de prolétaire imprévisible, une musique joviale et tendancieuse taillée pour les petites salles et les publics jeunes, d'autant plus survoltés dans son état natal, l'Illinois. La voix se fait traînante, caverneuse, nasillarde, ou au contraire perçante. Son phrasé est précis, incite la foule à le reprendre sur les refrains, tandis que les couplets nous portent de surprise en surprise, sur les routes pétaradantes en compagnie d'un loser magnifique.
Comme c'est du blues rock, l'harmonica est bien présent - Do the Death Slide, Two-Weeks a Work, One Night a Love - soulignant mieux le contenu existentialiste un peu dément de ces chansons. Les oooh-oooh rappellent les Stones aussi. Am i Still the One for You et Notes for the Denver International Airport se rapprochent le plus de la façon de faire de Dylan sur Highway 61 Revisited. Dans ce maelström d'américanité authentique et propice à danser (Hangin' Round), les guitares sont souvent tellement bonnes, à fois rythmiques et fluides, qu'on ne les remarque plus. Il y a ce lien avec le sud, qui empêche toujours d'identifier complètement d'ou vient Reilly et où il va. Une ambiance psychédélique plane sur Upper Mississippi River Valley Girl.
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