OO
groovy, efficace, intemporel
blues rock, rock n' roll
Tommy Castro est d'abord un interprète puissant. Il arrive en plus à enchâsser dans ses albums des chansons aux saveurs roots variées, jamais trop éloignées d'une bonne vibration soul. Il semble mettre l'accent davantage sur son chant modulé et puissant cette fois, et un peu moins sur sa guitare, par rapport à l'entêtant The Devil You Know, sorti 18 mois auparavant (et #9 dans le classement Trip Tips des meilleurs albums 2014). Les chansons sont plus ouvertes, peu-être débarrassées de l'aura un peu machiavélique que dégageait le précédent. La facilité avec laquelle ces chansons ont été enregistrées est audible, et souligne sa qualité principale : son côté contagieux et communicatif. C'est une invitation à danser, à sauter à pieds joints, le blues rock Shine a Light donnant dans le blues du Mississippi (et ce solo de guitar hero !), tandis que Got a Lot fait dans le rock n' roll infectieux, la basse roulant des mécaniques. Un fondu déchaîné à écouter fort.
Tommy Castro et son groupe The Painkillers - Randy McDonald (basse), Michael Emerson (claviers) et Bowen Brown (batterie) - restent parmi les meilleurs musiciens actuels, avec Robben Ford, pour ce qui est de donner au blues rock sa place assumée, celle d'une musique qui met sans façon les pieds dans le plat, quitte à laisser la subtilité à d'autres formes de blues. Son album est selon moi un peu meilleur que Into the Sun de Ford, paru la même année. La chanson titre joue sur ce refrain accrocheur : 'i might be crazy but i'm not insane'. On est rassuré.
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