Parution : juillet 2012
Label : Roll Call
Genre : Indie rock
A écouter : In Came the Flood, Rapture
O
Qualités : soigné, attachant
Wintersleep
est un groupe chez lequel il y a beaucoup à aimer : leur façon de construire
des albums dont les chansons gagnent en se combinant entre elles une dimension
fascinante, leur talent pur mélanger une musique rythmée et kaléidoscopique
avec des textes inquiétants et la voix traînante de Paul Murphy. Pour
donner une idée du son, Dave Fridmann est à la production, qui a travaillé avec
MGMT ou les Flaming Lips, ainsi que Tony Doogan, que l’on a vu aux côtés de
Belle and Sebastian ou Mogwai. La grande intelligence et la nervosité dans lesquelles
sont façonnés les trois premiers morceaux de Hello Hum, et notamment cette
chanson titre immédiate autant qu’étonnante, comme hors-champ, auraient pu
tourner court si Wintersleep n’avait pas enfoncé le clou avec Rescucitate. Rescucitate
nous dépose juste là où les percussions étonnantes et les sonorités matinées de sons
électroniques nous ont propulsé ; entre séduction des chorus et
atmosphères glacées. Le ton dans lequel Wintersleep se plaît le mieux s’installe définitivement : intime autant
que détaché, inquiétant. «You steal my heart/You shot me
dead/My murderer/Under my parents bed.”
Permanent Sigh et Saving Song brisent un peu le flot d’énergie qui
traversait le premier carré de l’album, mais ‘un est une mini suite au final
grandiose tandis que l’autre est emprunte d’une beauté à travers laquelle l’espoir
a bien du mal à percer. « Oh my darling, you never told
me, If i come home bloody, Will you still want me? Do you still want me?” Les énergies vont et viennent dans
l’album, qui gagne en mystère ce qu’il perd en séduction immédiate vers la fin.
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