OO
envoûtant, original, intemporel
folk, alt-folk
Partager s'apparente à un acte magique quand il s'agit de faire découvrir Josephine Foster ! C'est un moment rare que d'entendre pour la première fois sa poésie vénéneuse, dispensée en prêtresse de son propre culte. Les instruments tintent, carillonnent, grincent. La guitare fait preuve d'un doucereux psychédélisme. La voix hante, se fait suave (Garden of Earthly Delights). Cette atmosphère inqualifiable de liberté est renforcée par la mise en chansons de textes par le grand Rudyard Kipling (que Mark Twain considérait comme le plus grand de ses contemporains) et James Joyce. Ce que le duo français Midget a fait, Foster le réitère avec son mari, Victor Herrero. Dans leur cas, en reprenant des chansons qui ne sont pas neuves dans son répertoire. Dans un dénuement retrouvé, étrangement isolé, chaque son de ces chansons sonne comme en provenance d'un passé historique, chaque instrument comme arraché au temple secret où il était retenu et intimé à raconter une nouvelle genèse. C'est une exploration non seulement de son passé en temps qu'artiste, mais aussi d'un passé musical qui remonte presque jusqu'au début du XXème siècle. Elle partage avec Marissa Nadler cet capacité à envoûter en suggérant un passé lointain et les racines de ce que le folk représente de beau et de rituel. A chaque nouvelle écoute, croit t-on redécouvrir des environnements sonores moins épineux, et finalement sereins (My Dove, My Beautiful One). Délicieux...
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