OOO
rugueux, groovy, intemporel
blues, rock n'roll, funk
Un album merveilleusement simple et direct : il s’agit
de ce vieux blues de Chicago qui est comme propulsé comme par la traction d’une
locomotive neuve. Les attaques d’harmonica de James Cotton, 77 ans, sont aiguisées
comme jamais. Les notes rugueuses sont parfois prolongées de longues secondes,
sur Wrapped Around my Heart par exemple, une ballade poignante interprétée par
Ruthie Foster. Cotton ne peut presque plus chanter, et laisse la génération
suivante – dont Warren Haynes, dont j’avais remarqué l’album Man in Motion – donner
leur plus honnête performances sans que l’intensité ne baisse jamais. Le piano funky
donne presque à l’album un esprit de fête. Vocalement, même si le maître ne se contente que
d’introduire une chanson, d’intervenir lorsqu’il est trop question de lui – sur
He Was There – et murmurer sur Bonnie Blues, il laisse une impression profonde.
Son harmonica est l’artefact ultime de la musique blues ; il jouit autant
qu’il travaille, surpasse n’importe quel autre instrument que vous entendrez
dans un disque en 2013. Toutes les chansons, même si elles sont basées sur des
idées mélodiques bien connues, sont originales, et écrites dans un esprit d’hommage
aussi bien à l’homme qu’à la scène qu’il est l’un des derniers à incarner. Une scène qu’il
partageait autrefois avec Muddy Waters et Howlin’ Wolf.
Nous avons tout dit, cet album est fantastique!
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