O
sombre, intense
Rock, indus, hardcore, émo
Les choses ne sont plus les mêmes. C’est ce que ce quintet semble
vouloir signifier partout sur cet album dramatique. Un changement a eu lieu, entre
le premier et le deuxième album, le point A et le point B. Même si pour l’essentiel
on continue d’écouter une musique pleine d’émanations rock émo qui évoquent
Marilyn Manson (la pièce centrale My Favorite Color, « Stay quiet for me »
hurlé à la façon de Brian Warner, et le riff martelé comme du rock indus). Les
guitares sont caverneuses à souhait. Lorsque la basse gonfle, le néo métal de
Korn vient à l’esprit (sur Ten par exemple). Mais pourquoi ne pas se sentir un
peu nostalgique de ce désespoir mal dégrossi, cette façade pour conjurer des drames
existentiels. La plus grande force de Citizen, dirait t-on, c’est de tant miser
sur la forme de l’album, de faire en sorte que les morceaux se renforcent entre
eux, alternant les ambiances et les dynamiques de façon hypnotique. Les deux ballades, Yellow Love et Heaviside, par
exemple bâtissent vraiment une oeuvre qui les dépasse. Des cycles émotionnels
se font écho Les sentiments sont à fleur de peau, mal définis comme cette voix
qu’on ne saisit pas bien.
Run for the Covers Records, un label à suivre.
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