O
hypnotique, inquiétant, nocturne
indie rock, post punk
Pour notre bonheur, ils zombiefient l'indie rock déjà de plus en plus en perfusion du liquide froid du post punk, Un air de manchester'79, gris et mécanique, plane. Prescription, jusque dans le nom évoque Joy Division et invite 'to dance, dance, dance' dans une effervescence mélodique et mélancolique. On pense un peu au nocturne de A A Bondy sur Believers, dans l'intimité de Pay For Strangers par exemple ; ou encore à une B.O. de série B des années 70. On sent que le chanteur Danny Venzin va où il veut - il a son propre label - , et si Depersonalisation est le premier album de Nite Fields, ils est un objet abouti, et encore plus aliénant pour cette raison. Animées par des effluves froids et métalliques, ces méditations illustrent une déconnexion de plus en plus grande, avec des chansons qui se terminent en se dissipant et naissent dans l'angoisse de la suggestion. You I Never Knew est cette étape nécessaire où l'esprit abandonne le corps, dans des boucles pleines de réverb fiévreuse, qui ne cherche pas qu'à nous remplir de vide mais à nous secouer aussi, un peu.
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