OO
efficace, soigné, touchant
Pop, Country rock
Un album très soigné, de la musique jusqu'à la pochette et au titre, parfaitement ajusté pour frapper les esprits sensibles. Un disque rutilant enregistré à Nashville, avec une foule d'amis et même l'ancien compagnon, Steve Earle, dont la séparation nourrit ce disque. Et l'autisme de son fils n'est pas en reste pour lui faire briser les fatalités de la voyance injuste. Une oeuvre en équilibre entre la pop commerciale et la gravité cathartique de refrains tel que Thunderstorm/Hurricane, ou à la limite de la dépersonnalisation, sur le blues Mama let The Wolf In.
Touchant de voir comment on peut se battre et gagner pour remplir de façon crédible le vide des choses qu'on nous a retirées; ces chansons ressemblent à des after thoughts, des pensées non sur le vif, mais pour se donner du courage après cette tornade émotionnelle à la banale évidence. Comment ça, on devrait subir les aléas de l'existence ? S'agit t-il au moins d'aléas, quand on en sort une collection si ruisselante de sentiments, de guitares, de banjos et de mandolines. If i Were Stronger pourrait être dans la B.O. du Cendrillon nouvelle mouture, et ce n'est probablement pas la seule. "I guess i'not your Cinderella", chante t-elle d'ailleurs ensuite sur Wish I. La tenue dramatique, comme les arrangements, sont irréprochables. Allison Moorer sait si bien porter sur elle ce qu'elle enregistre, comme une parure qu'il est plus facile d'admirer, même si au fond, elle révèle la vérité. La voix puissante, on la découvrait le mieux sur un album de reprises renversant, Mockingbird (2008).
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