O
expérimental, extravagant
Hip-hop
C'est Gil Scott Heron qui disait que pendant que les américains envoyaient des blancs sur la lune, ils laissaient les noirs mourir de la drogue dans leurs ghettos. A part le titre de cet album, rien de commun entre l'icone soul et la musique désintégrée et novatrice du trio, qui réunit surtout l'un des chanteurs hip-hop les plus immédiatement reconnaissables, Stefan Burnett ou MC Ride, et l'un des batteurs les plus précis du rock doublé d'un dissimulateur hors pair. Death Grips est continue d'être impossible à définir, à cerner, à part pour l'agression quasi gratuite qui le fait ressembler au hip hop le plus violent. Leur collaboraton avec Björk 'sur huit morceaux' a été vantée, ils ont en réalité rendu sa voix presque méconnaissable pour en faire une autre pièce de leur musique de prestidigitateur des ghettos. Depuis trois ans qu'ils paradent sur internet en offrant leurs albums gratuitement, ils n'avaient pas produit un album (qui est annoncé comme la moitié d'un album à paraître) aussi ramassé, ce qui porte les slogans hargneux de Burnett à frapper quand on arrive à la troisième écoute. Ils ont réussi à rendre addictifs même les sons et les phrases les plus létales, viscérales, multipliant les indices qui laissent présager que ce n'est encore qu'un coup de sang. Mais double album et gros label signifient qu'il faudra se retourner et vraiment les juger sur ce qu'il en restera.
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