OOO
intense, communicatif
Punk rock, hardcore, shoegaze
Ils n'ont presque pas changé depuis la baffe monumentale de Hidden Worlds puis The Chemistry of Common Life, un album qui s'ouvrait sur l'intense et inoubliable Son the Father et se poursuivait avec les addictives Crooked Head et No Epiphany entre autres. Peut-être que ce groupe n'a pas trouvé un plus large public parce qu'ils se sont posés dès le départ à la croisée du hardcore (le chant de Damian Abraham), de la grandeur sonore de visionnaires (que l'excellence technique du groupe ne remet jamais en cause, quelles que soient, semble t-il, les conditions dans lesquelles ils jouent) qui fait parfois même penser à Devin Townsend et à My Bloody Valentine et ... le punk. Le punk pour l’énergie potache, la performance unique d'Abraham, parolier touchant, précis et prolifique, qui résume bien l'idée du groupe de combiner l'esprit et le corps ; il y a un moment pour poser une prose à vif qui questionne le passage du temps et la place du groupe au sein d'un monde idéalisé, plein d'émotions perméables. Et il y a un moment pour le corps, suintant de sueur lorsqu'Abraham hurle ces paroles et multiplie les actes de bravoure devant son public heureux. Glass Boys montre, au minimum, avec quelle rare constance ils réussissent à reproduire les coup de l'album fleuve, où les hymnes à retardement se succèdent. Plus que Glass dans le sens de verre fragile, on est tentés d'y voir le miroir qu'ils nous tendent : on peut continuer de sauter dans tous les sens, mais il y a aussi cette manière de dire : regardez en arrière, tout ce qu'on a accompli !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire