O
original, ambigu
avant-pop
Dès le début, la musique était surprenante. Depuis, Annie Clark s'est voulue dans la lignée des Talking Heads, passant de Brian Eno (Roxy Music) à David Byrne (Talking Heads), pour les références éternellement branchées. Elle a travaillé dans le milieu du spectacle New Yorkais, on attend juste qu'elle se branche avec Robert Wilson.
Les univers fragmentés de Byrne et Eno semblent regarder dans des directions opposées, et il y a aussi une dichotomie dans la musique de St Vincent, entre douceur et détachement.
Etant donné les préférences d'Annie Clark au moment de concevoir ses albums (allumer un mac et bidouiller sur Garageband) ce n'est pas étonnant qu'elle finisse par délaisser la guitare pour des sonorités plus froides. Si cet album éponyme est voulu comme le premier où elle sonne vraiment comme elle-même, on ne peut s'empêcher de penser que c'est la part d'elle qui ne porte pas la guitare qui s'exprime ici. Heureusement qu'en fait, depuis le début, la meilleure arme de St Vincent ce sont les textes des chansons : passionnées, agressives, assez sombres, elles s'ébattent dans des climats entre claustrophobie et vulnérabilité. Digital Witness, I Prefer Your Love, elle enchaîne les chansons à thème et les accroches provocantes.
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