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jeudi 16 août 2012

Lucinda Williams - Live @ the Fillmore (2005)


 

Parution2005
LabelLost Highway
GenreRock
A écouterOut of Touch, Essence, Lonely Girls, Righteously
OO
Qualitésrugueux, vibrant,


Avec World Wthout Tears en 2003, l’une des auteurs de chansons les plus révérées de la musique rock américaine contemporaine semble s’être distanciée de son public. Plutôt que de l’éblouir de candeur et de sentiments, elle le fait désormais marcher dans un territoire plus rude, plus froid. L’émotion devient moteur de destruction, quand son intensité entraîne l’implosion, le déchirement des relations. C’est impossible de ne pas voir dans cette radicalisation la marque du vieillissement de la chanteuse née en 1953. Comme pour défendre un album important pour elle, Lucinda Williams publie à nouveau par voie de live la quasi-totalité des chansons constituaient l’album (sauf 2), ainsi que 7 chansons d’Essence, son album précédent déjà signe de mutations émotionnelles, au détriment de ses albums du XX ème siècle qui lui ont valu le dévouement d’une solide base de fans. Plutôt que d’offrir à ceux-ci des hits ou de nouveaux morceaux qui auraient été inachevés, elle décide d’approfondir ce qu’elle a capturé dans certaines chansons récentes, en essayant de ne jamais relâcher l’intensité dans sa prestation, même lorsqu’elle interprète des ballades et laisse place à des sentiment diffus. C’est un challenge aussi bien pour elle que pour son audience. Mais au final, Il semble que les chansons puissent toucher chacun d’entre nous sur cet album, de la jeune fille pleine d’appréhension (Lonely Girl), à l’amateur de femmes expérimentées au lit (Essence) en passant par le romantique vulnérable (Those three Days). « - "Did you only want me for those three days/Did you only need me for those three days/Did you love me forever just for those three days."

3 jours, 3 performances constituent ce double album. Comme pour optimiser l’importance de cette occasion, elle l’a fait au Fillmore, une salle de concert historique à San Francisco, où jouer devient un mouvement de carrière en soi, et où l’on joue avant tout pour produire un enregistrement qui fera date. Difficile de ne pas penser au Crazy Horse at the Fillmore 1970, le premier disque exhumé des Archives de Neil Young. L’ombre du chantre de l’americana et de son groupe fétiche est très présente dans cette collection, que ce soit au niveau du son de la guitare (voir le rock mid-tempo de Out of Touch) de l’excellent Doug Pettibone - dont la virtuosité contribue largement à la réussite de ce disque live – ou des changements d’humeurs, entre mélancolie positive et agressivité punk. C’est difficile de décrire tous les sentiments qui sont évoqués tout au long de ces deux albums, mais Lucinda Williams le fait si bien qu’il n’est pas étonnant qu’elle ait été reconnue comme l’une des plus grandes songwriters contemporaines, y compris par ses pairs – Elvis Costello par exemple. Certains mouvements sont repérables ; la présence de chansons plus agressives vers la fin du premier disque – avec Sweet Side, Changed the Locks et Atonement - ou la tenue plus rock, dans l’ensemble, du second disque.


Les morceaux ont été choisis et séquencés par la chanteuse elle-même, et c’est donc délibéré que trois ballades ouvrent le premier disque. Ventura s’avère, après quelques écoutes, le meilleur choix pour démarrer, même si à cette place certains aurait plutôt vu le blues-rock stonesien de Real Live Bleeding Fingers and Broken Guitar Strings qui constituait le sursaut de World Without Tears. "Stand in the shower to clean this dirty mess/Give me back my power and drown this unholiness/Lean over the toilet bowl and throw up my confession/Cleanse my soul of this hidden obsession." C’est ainsi qu’elle introduit son album. Williams marque les esprits malgré le calme apparent de cette chanson mélodieuse. Sa voix excelle particulièrement dans ce registre modulé, quand elle est souvent bien plus abrasive.


La voix rauque, charnelle de Lucinda Williams est ârfaite pour ses histoires de relation que le temps craquèle, d’obsessions et de réminiscence du corps de l’autre. Williams apparaît usée et abusée, affamée et incapable de retrouver ses plaisirs passés, mais paradoxalement suffisamment forte pour en tirer le meilleur parti dans ses chansons. La qualité pénétrante de ses textes, libérée du perfectionnisme obsessionnel dont Williams fait preuve en studio, explique le succès artistique de cet album. La chanteuse est capable de faire revivre le rock des années 1970 et le mystère de ses meilleurs auteurs, de Bob Dylan à Jimy Hendrix, mélangeant blues parlé (Sweet Side) et punk rock (Atonement) avec une crudité, une simplicités rares aujourd’hui.

Disc One:

Ventura (World Without Tears)

Reason to Cry (Essence)

Fruits of My Labor (World Without Tears)

Out of Touch (Essence)

Sweet Side (World Without Tears)

Lonely Girls (Essence)

Overtime (World Without Tears)

Blue (Essence)

Change the Locks (Lucinda Williams)

Atonement (World Without Tears)

Time: 49:49



Disc Two:

I Lost It (Car Wheels on a Gravel Road)

Pineola (Sweet Old World)

Righteously (World Without Tears)

Joy (Car Wheels on a Gravel Road)

Essence (Essence)

Real Live Bleeding Fingers and Broken Guitar Strings (World Without Tears)

Are You Down (Essence)

Those Three Days (World Without Tears)

American Dream (World Without Tears)

World Without Tears (World Without Tears)

Bus to Baton Rouge (Essence)

Words Fell (World Without Tears)

Time: 65:34

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