OOO
groovy, entraînant, vintage
rythm and blues, rock, rockabilly
Voilà un album produit par Mark Neill, à qui l'on doit le Brothers des Black Keys, et que c'est accrocheur ! La voix de JD McPherson est aussi détonante que celle de Zach Williams, de The Lone Bellow. Et le son à la fois rugueux et compressé pour une efficacité maximale ! JD McPherson s'est affirmé comme un musicien brillant en 2010, avec Signs & Signifiers, premier recueil habité de l'envie de faire dans l'universel. Ici, le titre accrocheur fait référence à plein de moments dans l'histoire de la musique. Le rythm and blues et le rock & roll vintage de son prédécesseur fut initié à Chicago avec le producteur et contrebassiste Jimmy Sutton, instantanément passionné par le son de McPherson et, par chance, l'heureux propriétaire d'un studio et d'un label. La succès story débute sans attendre avec la chanson North Side Gal, hit sur internet, et l'album finit par récolter un Award pour 'meilleur album hard rock'. Hard comme dans hardcore : rien que du vrai, du sauvage, mais jamais du brutal. Et à l'arrière de la pochette de Let the Good Times Roll, le chanteur en cuir et ses quatre musiciens, qui sont aussi tous vocalistes - Sutton, Smay (batterie, percussion), Jacildo (piano, orgue) et Corcoban (saxophones, steel guitar, orgue) - donnent une image solide et amicale. Ils nous proposent de passer un bon moment, maintenant qu'est passé le premier tour de force. Etre mis sur le devant de la scène, pour un artiste qui jouait du rockabilly, ce n'était pas rien. rock bondissant, amené par son piano martelé, sa fière contrebasse, sans oublier ce son de guitare gondolant, inimitable. Le saxophone est là aussi pour la touche chicago ultime. Il s'affirme désormais, rejoint par un orgue parfois, même dans des chansons en mid tempo (Precious, It's All Over but the Shouting), qui affectent et séduisent au-delà de donner envie de danser. Bridgebuilder, composée à quatre mains avec dan Auerbach, est de celles-là. C'est simple, mais l'utilisation gonflée qui est faite de la basse et des percussions et claps vaut toutes les leçons. Si les textes se battent entre amertume et frustration ('I did't get what i wanted from the world today'), la musique est propre à mettre de bonne humeur et défie quiconque de rester immobile. Les chansons sont avalées au rythme des solis de Fender, de cris propres à tester la saturation liée aux techniques d'enregistrement particulières, pour transmettre cet esprit 'hard' donc. Tiens, Josh Homme, de Queens of the Stone Age, dont l'ombre plane sur une chanson telle que You Must Have Met little Caroline ?, est remercié dans le livret. Les images conjurées par McPherson, cependant, ne sont pas aussi obliques que celle de ce groupe emblématique, mais immédiates. Des claquettes et un piano bastringue, menés par un rythme qui fait taper du pied et le falsetto de McPherson, ne parviennent à insuffler qu'un petit grain de folie - c'est la mécanique rutilante du disque et son immédiateté mélodique et joyeuse qui gagne. Il n'apporte pas de réponse à la question qu'il pose sur Precious, "What does it means when your heart vibrates ?', mais qui s'en plaindra ? Il est tellement facile d'aimer JD McPherson.
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