contemplatif, doux-amer
Indie-rock, orchestral, pop
OO
“Quand on a commencé, je vivais
comme un animal”, chante Hazel Wilde dans le deuxième album de ce groupe apparu
en 2011. C’est dire leur pouvoir évocateur, leur exigence dans leur façon de
connecter les ressentis de la vie réelle et l’art de concevoir des chansons.
« Pendant que nous enregistrions
le disque, plusieurs de nos amis ont perdu leur emploi » commente Wilde
pour expliquer l’adversité qui s’exprime dans les plages de rock orchestral voluptueuses
de Until the Colors Run. Vu la situation financière et morale des membres du
groupe au moment de l’enregistrement de ce disque, leur façon de combattre la
morosité ambiante est au moins sincère, voire triomphante.
Le groupe résiste, cherchant à
englober le monde concret dans des hymnes aussi bruts qu’irréels, aussi
lumineux que mélancoliques, euphoriques que statiques. Comme s’il ne fallait
rien abandonner, Lanterns on the Lake parvient à recréer l’optimisme. La voix de
Wilde ne laisse personne sombrer dans la mélancolie avant d’avoir éprouvé un
plaisir intense. On pense à Marissa
Nadler.
Comment s’est passé l’enregistrement ?
Nous nous
sommes retrouvé dans un vieux hall d’école à Durham et nous nous sommes
installés dans une petite auberge à côté, nous y sommes restés pour un mois, et
nous avons enregistré les chansons tous ensemble, aussi « live » que
possible. Nous voulions que ce disque soit plus naturel que le précédent
(Gracious Tide, Take Me Home). Ce dernier album avait été enregistré chez nous,
et nous l’avons conçu de façon assez fragmentée, en enregistrant nos quatre
contributions séparément – seulement parce que, logistiquement, c’était
impossible de nous aménager un espace pour le groupe au complet chez nous – et nous
tentions aussi d’adapter le rythme de l’enregistrement à notre travail en
dehors du groupe, faisant ce que nous pouvions quand nous le pouvions. Changer
de méthode s’est avéré très bénéfique à la création, nous quatre jouant ensemble
et enregistrant de cette manière. Nous avons ajouté quelques overdubs une
fois rentrés, et Paul l’a mixé et l’a produit dans son appartement.
Interview traduite de http://www.leedsmusicscene.net/article/17964/
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