O
communicatif, groovy, ludique
pop, indie rock
It's impossible for me to wrap
my arms, at the time I am writing this, around the few legends who made the Philly
sound, the authentic sound from Philadelphia. There was brass, a groove, and it
was about Soul music. I don’t know if it has ever sounded like on B-Room (‘broom’
for sure means something if it is used
to clean the dust there was before).
After height years
spent recording in the same studio, Dr Dog built a new room from the ground, and
nothing else seems to be more important
: this album is made to eat the miles from this new start, unrestrained,
of course, a collection of pop songs going in every way possible, finally for
one taste to dominate, by a few distance : the American bitter Soul upon the
sun of the Beatles. This is Dr Dog Vs. Mr Kite, a trampoline and a brass
section in the spirit of indie rock. It makes you wanting to listen again, if
you ever did, to the Beatles album remixed for the Cirque du Soleil, Love –
from which a version of For the Benefit of Mr. Kite is taken, with a hyper-sugared
chorus and the so-British lines “I went to London/Down to the dungeon”.
It’s time to rehabilitate
Dr Dog, in the category of the experimented indie bands who have never really made it, and
who, preserved from success , are free of inhibitions, of most of the artistic
hesitations that make most of the well know bands unable to enjoy it the way it
should. To start, which sane band would have believed that it’s enough to
rebuilt a studio to make everything different, to start anew? Who could go
around like the famous quatuor from Liverpool never existed, while stealing the
heavy vocal harmonies from them… This to resemble, on Humble Passenger, a kind
of spacecraft shaped like a hot dog. This album shows a band whose only motive
is to stay true to his roots, and who, for our greatest pleasure, don’t really
want to know what these roots are.
Thinking of it, it’s
not necessarily the sound itself that fascinates but the energy burned by the
band to stay unpredictable, or at least to engage with the listener a track
race and make enough illusions to amaze. A production full of textures and
surprises, drawn with an out-of-the-time optimism, even if it also means that some
of the energy is misspent (they gathered the Afrobeat geniuses of Antibalas to
play on pop tracks !) Harmonies, shorts but crazy synth breaks and
heart-rending guitar notes, are ready to step on the same level than the voice
of the man who plays them, Scott McKicken, and of bassist Toby Leaman, great on
the ballad Too Weak To Ramble and in the choruses of Broken Heart and Minding
the Usher, which repeats ‘on and on and on’. We owe to Leaman to be half
responsible for the rhythmic section, that reveals to be the true driving and inspirational
force of the band, leading to freak outs and psychedelic material. While the fourteenth
track goes by, we have to surrender to their enthusiasm.
Aproximately traduced by the author.
Impossible de
remettre la main quand j’écris sur les quelques légendes qui ont fait le ‘Philly’
sound, l’authentique son de Philadelphie. Il y avait des cuivres, du groove, et
il s’agissait de soul. Je ne sais pas si ça a jamais sonné comme sur B-Room
('broom', le balai en anglais, ici sans doute pour faire penser à un coup de balai).
Après huit ans
passés à enregistrer dans le même studio, Dr Dog en a construit un nouveau, et
rien d’autre ne semble compter : cet album est voué à consommer ce nouveau
départ, forcément débridé, une collection de chansons pop partant dans tous les
sens avant de faire finalement dominer, mais de peu, la bitter soul américaine
sur le soleil des Beatles. C’est Dr Dog versus Mister Kite, un trampoline pop et
une section de cuivres dans un esprit de rock indépendant. Ca donne envie d’aller
réécouter l’album des Beatles remixé pour le cirque du soleil, Love – dont est
tirée une version de For the Benefit of Mister Kite. Une chanson porte le même
nom, Love, la plus directe de B-Room, avec un refrain hyper sucré contenant les
lignes « i went to London/Down to the Dongeon. »
Il serait temps de réhabiliter Dr Dog, dans la
catégorie des groupes indés expérimentés qui n’ont jamais vraiment percé, et
qui préservés du succès sont aussi protégés de toute inhibition, de tout doute
artistique. Quel groupe sensé aurait pu croire qu’en reconstruisant un studio
tout allait être différent, que tout allait recommencer ? Qui pourrait se
comporter comme si le célèbre quatuor de Liverpool n’avait jamais existé, tout
en leur piquant l’idée des cœurs lourdingues... Cela pour ressembler, dans
Humble Passenger, à un espèce de vaisseau spatial aux formes de hot-dog. L’album montre un groupe qui a comme seul motif de rester fidèle à ses racines et qui, pour notre plus grand bonheur, n’a pas envie de savoir quelles étaient vraiment les racines en question.
Avec le recul,
ce n’est pas nécessairement le son lui-même qui fascine mais l’énergie que
dépense le groupe pour rester imprévisible, ou du moins engager avec l’auditeur
une course-poursuite et lui produire suffisamment d’illusions pour toujours
surprendre. Une production pleines de
textures et de surprises, amenée avec un optimisme hors du temps, même si ça
signifie aussi qu’une partie de l’énergie est gâchée (ils ont convoqué les
génies Afrobeat d’Antibalas pour jouer sur des morceaux pop !) Des
harmonies, des soli de claviers brefs mais déviants et des notes de guitare
déchirantes, à la mesure de la voix de celui qui les joue, Scott McKicken et du
bassiste Toby Leaman, brillant sur la balade écorchée Too Weak to Ramble et
dans les refrains de Broken Heart et Minding the Usher, qui répète « on
and on and on ». On doit aussi à Leaman d’être à moitié responsable d’une
section rythmique basse batterie qui se révèle comme le véritable moteur d’inspiration
du groupe, responsable devrais freak-outs, et générateur d’une impressionnante
matière psychédélique. Au cours du quatorzième morceau, on doit reconnaître que
leur enthousiasme les a encore remis en selle.
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