“…you can hear whatever you want to hear in it, in a way that’s personal to you.”
James Vincent MCMORROW
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dimanche 29 mai 2016
mercredi 4 mai 2016
{archive} SCOTT FAGAN - South Atlantic Blues (1968)
OOOO
poignant, original, sensible
Rythm and Blues, pop, soul, world music
Scott Fagan porte aujourd’hui dans sa chair le témoignage d'une vie paisible vécue avec l'intensité d'un ogre doux. Su l'une des photos qui illustrent le livret de cette réédition, on le voit avec sa femme Patricia dans les îles Vierges, abandonné dans la contemplation inquiète du ciel tandis qu'il gratte sa guitare, confortablement installé dans une chaise à bascule. Plusieurs chansons sur l'album - In My Head, Nickels and Dimes, The Carnival is Ended, Nothing But Love... évoquent leur vie commune dans l'exotisme et l'appréhension.
Il y a ces deux éléments chez Fagan ; à la fois la plénitude, et la sensation d'un monde évanescent, au bord de la folie, dont il faut tout faire pour éviter que les éléments éclatent en morceaux. La détermination, le refus de s'abandonner aux lois du commerce tout en étant jamais plus inspiré qu'une bouteille de Coca-Cola en main. Tenement Hall, la chanson dramatique qui ouvre la face B de cet album, ou la chanson titre, retranscrivent avec une candeur puissante la tragédie de sa famille, poussée en proie à l'alcoolisme et à la main mise si peu culturelle exercée par la nation maîtresse – les États-Unis. « Ma mission état de sauver les miens en gagnant des millions, tout en défiant le système et changer radicalement le monde en même temps. » confie t-il avec amusement dans un récit publié dans le livret de l'album.
Scott Fagan a trouvé une échappatoire dans la musique, et sa voix puissante parfois se force, ce qui ajoute à l'impact de l'album. On trouve aussi une chanson écrite en 1965 en collaboration avec Mort Shuman (à qui l'on doit la traduction des paroles de Jacques Brel utilisées par Scott Walker), Crystal Ball. Avec Mort Shuman et Doc Pomus, Scott Fagan collabore sur une chanson voluptueuse pour Irma Thomas, la célèbre chanteuse de la Nouvelle Orléans. On suggère au songwriter, en effet, qu'il s'essaie, comme Laura Nyro ou Bob Dylan, à écrire des chansons pour les autres. Mais, comme pour David Bowie, la nature trop personnelle – ou trop atypique – de ses chansons le maintiendra à l'écart du music business.
Il aura ses propres triomphes – une comédie musicale à Broadway, mais disparaîtra par la suite, restant en deçà de ce que ses talents de songwriter taillés pour New York et la Tin Pan Alley auraient du lui donner, dans le sillage des Mamas and the Papas ou de son chanteur préféré, Ben E. King. Son talent, sur mesure pour l'innocence et l'engagement des sixties, se heurtera aux maisons de disques, fatiguées de le voir fustiger le business. South Atlantic Blues contient des sons qui le relient aux cultures de toutes les caraïbes, des sons reggae et calypso, comme se merveilleux steel drum sur The Carnival is Ended, ou les décharges de cuivres qui ne seraient pas déplacées sur une production jamaïcaine de Clément Coxone Dodd (Nickels and Dimes). Et ce, même si sa forme et l'extraordinaire présence de Fagan a pu évoquer, pour certains, David Bowie ou Scott Walker, au point qu'un malencontreux sticker le vende ainsi. Il n'est pas question de comparer ce chanteur à l'âme caribéenne à l'anglais Bowie. Les clichés du jeune homme en studio feraient si facilement oublier que Fagan a sa propre histoire, et que son destin est lié aux caraïbes, à sa marginalisation artistique.
Il aura ses propres triomphes – une comédie musicale à Broadway, mais disparaîtra par la suite, restant en deçà de ce que ses talents de songwriter taillés pour New York et la Tin Pan Alley auraient du lui donner, dans le sillage des Mamas and the Papas ou de son chanteur préféré, Ben E. King. Son talent, sur mesure pour l'innocence et l'engagement des sixties, se heurtera aux maisons de disques, fatiguées de le voir fustiger le business. South Atlantic Blues contient des sons qui le relient aux cultures de toutes les caraïbes, des sons reggae et calypso, comme se merveilleux steel drum sur The Carnival is Ended, ou les décharges de cuivres qui ne seraient pas déplacées sur une production jamaïcaine de Clément Coxone Dodd (Nickels and Dimes). Et ce, même si sa forme et l'extraordinaire présence de Fagan a pu évoquer, pour certains, David Bowie ou Scott Walker, au point qu'un malencontreux sticker le vende ainsi. Il n'est pas question de comparer ce chanteur à l'âme caribéenne à l'anglais Bowie. Les clichés du jeune homme en studio feraient si facilement oublier que Fagan a sa propre histoire, et que son destin est lié aux caraïbes, à sa marginalisation artistique.
Jusqu'au final Madame-Mademoiselle, ce sont les histoires familiales et leur empreinte idyllique laissée sur Fagan, qui sont en lutte contre la rancoeur qu'il cherche à incarner. «Mon arrière grand-père était un navigateur de Marseille, qui a fini par travailler comme jardinier dans un couvent de la Nouvelle-Orléans. Il est tombé amoureux d'une nonne Irlandaise, et il sont partis pour Hell's Kitchen (un quartier de New York) tous les deux, où ils ont ouvert un magasin de bonbons et eu huit enfants. J'avais Marseille en tête en écrivant Madame-Mademoiselle. » Ce n'est encore qu'un au revoir : un autre album très attachant, Manny Sunny Places, paraîtra en 1975.
A écouter aussi :
Ben E. King, What is Soul ?
Larry Groce, The Wheat Lies Low
Tim Hardin, Bird on a Wire
Darrel Banks – I'm The One Who Loves You
The Drifters
Terry Callier
Bobby Darin
Irma Thomas
Arthur Alexander
http://lightintheattic.net/releases/2079-south-atlantic-blues
A écouter aussi :
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Irma Thomas
Arthur Alexander
http://lightintheattic.net/releases/2079-south-atlantic-blues
mardi 3 mai 2016
THE MURLOCS - Young Blindness (2016)
OO
hypnotique, vintage, lucide
Garage rock, pop, blues rock
Ambrose Smith a répondu en quelques phrases à l'interview de Trip Tips. Qu'a cela ne tienne, on racontera toute son histoire sous la forme d'un article...
Ce n'est pas une musique macho. Pas la peine de le marteler, il suffit d'apprendre comment ils s'en prennent, gentiment, à ce qu'est devenue la côte autour d'Ocean Grove, en Australie, le coin des surfeurs machos. Il faut voir aussi le look plutôt féminin d'Ambrose Kenny-Smith. Il se moque de laisser penser qu'il est une femme, son visage encore poupin dissimulé derrière une imposante chevelure à la Bowie période Hunky Dory. Et il a passé une partie de sa jeunesse entouré de sa grand mère, de sa mère et de sa sœur dans la banlieue d'Ivanhoé, avant de quitter le coin pour Melbourne. Le fils de Broderick Smith, le compositeur/parolier de groupe country rock local les Dingoes, comparable à ce qui se fait de plus sudiste et de sensible au États Unis, s'est fait très tôt un « lavage de cerveau » à base de blues. Cette touche d'élégance romantique, en totale opposition avec ce que l'image de la musique blues ou garage, est presque impalpable chez The Murlocs, mais elle distingue pourtant ce groupe. Son père lui-même était harmoniciste (voir leur hit Way Out West), et Ambrose Smith suit cette voie, avant tout parce qu'il est sensible au son de cet instrument. Comme beaucoup dans son cas, il apprendra en autodidacte à soutenir une note ou à la moduler. Cet harmonica, aussi, relie le groupe à un héritage de blues qui remonte aux années 60.
Le groupe naît des improvisations entre le guitariste Callum Shortal et Smith. « Nous sommes tous amis à l'origine, ce qui rend tout plus facile. » Lors de la courte interview menée par Trip Tips pour soutenir la sortie de leur deuxième album, Young Blindness, Smith évoque la « sorcellerie » du guitariste. «Je pense que le changement vers un son plus pop sur cet album est du à une plus étroite collaboration avec notre producteur, Stu Mackenzie. »
Sous la casquette du producteur, se cache un autre de ses jeunes prodiges pourvus de membres filiformes, propres à s'épuiser en idées bondissantes. Mackenzie est la force créative principale de King Gizzard and the Lizard Wizard, le premier combo dans l'entourage d'Ambrose Smith à avoir franchi les océans pour jouer en Europe. Ils sont généralement comparés, jusqu'en France, aux Thee Oh Sees, la formation emblématique du renouveau de la scène garage américaine, pour leur carrière prolifique et bourrée d'idées conduites par un pur amour de la musique. King Gizzard est une dynamo qui aligne les chansons nerveuses à base de hard-rock, de blues, de garage, de surf rock, plongées dans le bain acide du psychédélisme. Confier les bandes des Murlocs à Mackenzie, c'est se dire qu'elles vous reviendront comme piétinées, froissées, sublimées d'un son abrasif. «Stu est un génie, produisant constamment une très bonne musique, et cela me pousse à être meilleur musicien... S'ils n'avaient pas été là, je serais une personne bien plus médiocre. » Il a bien réussi son coup en se glissant furtivement dans un mètre carré d'une scène de King Gizzard, derrière son clavier, et produisant ses sons d'harmonica et de synthé en toute tranquillité. « Il y a toujours une place pour n'importe quel genre de groupe. Plus de place pour certains que pour d'autres je suppose. Mais ceux avec peu d'espace pour se mouvoir font du mieux qu'ils peuvent avec le peu qu'ils ont. »
La voix stridente, elle, semble directement piquée à Mackenzie, qui en a fait l'un des motifs principaux de King Gizzard, progressivement, au fil des albums. On sent que déjà il n'est plus question seulement de musique, mais d'une émulation spirituelle qui a mené les Murlocs à faire un bond en avant avec son second album. Young Blindness est entre autre une forme de critique de l'état d'adolescence comme période de décrépitude plutôt que de vitalité (les membres du groupe sont tous dans leur vingt ans), et ne contient que de possibles hits pour la radio, au moins dans sa première partie. « My Only nemesis/Is incompetence », chante Smith comme pour conjurer cette jeunesse qui joue le rôle de voile et empêche encore certaines personnes de prendre un tel groupe au sérieux, même dans un pays aussi culturellement évolué que l'australie – c'est à dire, qui donne une place généreuse au rock. « Le potentiel pour la musique garage est vraiment bon, à la fois sur les radios nationales et locales, ici en Australie. »
« J'ai joué dans des groupes depuis 10 ans et c'est toujours une joie de rendre le gens heureux. Je pense que c'est l'objectif. Rendre les autres plus heureux pour vous éviter la déprime. » Le rigueur d'exécution d'une chanson comme Wolf Creep, avec ses roulements de tomes, ses attaques de guitares parfaites et surtout son riff effréné, donne à la morosité juvénile de Smith une exaltation. Une exaltation qui ne sera balayée qu'en partie par la révélation du thème de la chanson : « Wolf Creep est basée sur l'idée générale de tueurs en série et comment ils s'en prennent à des femmes pauvres et innocentes. Evolve et Absorb évoque quant à elle certaines personnes dans l'industrie de la musique qui détestent plus qu'elles ne créent. » Evolve and Absorb, c'était l'une des chansons les plus profondes du premier album, Loopholes, qui lui surfait déjà sur l'énergie d'un EP remarqué.
Mais Ambrose n'est satisfait que de Young Blindness, à cause du soin apporté à l'enregistrement des titres. C'est un album de faux semblants, où tout change sous le coup d'un harmonica qui semble plus là par hasard, cette fois, que pour guider réellement les morceaux. Ambrose sait qu'à un morceau entêtant doit succéder un autre, afin que l'album puisse se réécouter presque indéfiniment. Compensation démontre encore le pouvoir d'envoûtement de cette musique lorsque batterie et guitare sonnent aussi caverneuses et triomphantes, tandis qu'Ambrose martèle un piano étouffé. L'instrument reviendra sur la dernière chanson, Reassurance, une superbe conclusion, prouvant que le talent d'Ambrose Smith pour écrire des paroles capables d'observer sa propre condition dérisoire ne signifient par que les Murlocs (et ce, malgré le nom) soient faits pour susciter la dérision. Think Out Loud balance un son toujours plus clair et détaillé, en dépit des grésillements. La chanson reflète un état d'esprit lucide et dévoué. C'est un groupe sérieux, et si les considérations d'incompétence sont fondées, c'est en s'adressant à une génération qui veut grandir trop vite. Leur désenchantement précoce donnerait à un enfant la moitié de leur âge l'impression d'avoir trop traîné en route. Le rock, machine à grandir ?
Mettez les deux groupes (respectivement 7 et 5 musiciens) côte à côte et vous aurez l'impression d'avoir une armée, tant cette musique fait bloc. Tellement dense qu'elle nous donne l'impression que quoi que vous fassiez, manger des noix par exemple, ou réfléchir à la nature de votre état cérébral (les deux vont souvent de pair), il faut que vous le fassiez compulsivement. Insolente, presque intimidante d'efficacité, si elle n'est pas - encore – tout à fait originale, harassée de soleil et hagarde de sa jeunesse, avec ces changements de dimension et d'échelle intempestifs qui caractérisent le pays des merveilles qu'est l’Australie. Ils ont l'insolence de croire que la musique est un art à part entière - ce qu'ici
on a tendance à ne pas tout à fait reconnaître. Difficile, pour un européen, de s'adapter à l'exubérance locale – tandis que King Gizzard partaient en tournée en Europe en février 2016, ils laissaient derrière eux un été avec des températures à 34 degrés. La chaleur et l'étrangeté originelle de cette île permettent de laisser les natifs dans une précarité criminelle, tandis que la loi de Darwin conduit à la folie ou à une sorte de mégalomanie mystique agresseurs et dans les coins isolés.
Stu Mackenzie décrivait le dernier album de King Gizzard, Nonagon Infinity, qui leur a demandé un plus gros travail que tous les autres, comme fait d’éléments modulables, où les morceaux se référencent entre eux et forment une boucle sans fin. S'il s'agit de créer un flux, un continuum, on peu l'appliquer à la scène de la ville de Geelong dans son ensemble, et mettre bout à bout les albums des Murlocs avec ceux des Living Eyes ou des Frowning Clouds, deux groupes qui plongent brillamment dans le grand bain du garage pop des années 60. Ensemble, ils s'inscrivent au firmament de l'envers du monde...
à suivre..
https://themurlocs.bandcamp.com/
http://antifaderecords.bandcamp.com/album/living-large
http://saturnorecords.bandcamp.com/album/legalize-everything
Libellés :
°°,
2016,
Blues rock,
Garage Rock,
hypnotique,
lucide,
Pop,
vintage
IT'S FUCKING DAVID BOWIE (2) - My Death (1972)
Les racines romantiques et acid folk de David Bowie.
This is very obscure. I don't know anybody else
that knows it, but it's fucking amazing.
The first person ever to play it for me was
Steve Jones from the Sex Pistols, years and years ago.
I was like, "What's that?" And he says,
"It's fuckin' David Bowie." - Noel Gallager
Influencé par Scott Walker, David reprend lui aussi Jacques Brel, adapté en anglais par Mort Shuman.
My death is like
a swinging door
a patient girl who knows the score
whistle for her
and the passing time
My death waits like
a bible truth
at the funeral of my youth
weep loud for that
and the passing time
My death waits like
a witch at night
and surely as our love is bright
let's laugh for us
and the passing time
But whatever is behind the door
there is nothing much to do
angel or devil I don't care
for in front of that door
there is you
My death waits like
a beggar blind
who sees the world with an unlit mind
throw him a dime
for the passing time
My death waits
to allow my friends
a few good times before it ends
let's drink to that
and the passing time
My death waits in
your arms, your thighs
your cool fingers will close my eyes
let's not talk about
the passing time
But whatever is behind the door
there is nothing much to do
angel or devil I don't care
for in front of that door
there is you
My death waits
among the falling leaves
in magicians, mysterious sleeves
rabbits, dogs
and the passing time
My death waits
among the flowers
where the blackest shadow cowers
let's pick lilacs
for the passing time
My death waits in
a double bed
sails of oblivion at my head
pull up the sheets
against the passing time
But whatever is behind the door
there is nothing much to do
angel or devil I don't care
for in front of that door
there is you
IT'S FUCKING DAVID BOWIE (1) - Cygnet Committee (1970)
Les racines romantiques et acid folk de David Bowie.
This is very obscure. I don't know anybody else
that knows it, but it's
fucking amazing.
The first person ever to play it for me was
Steve
Jones from the Sex Pistols, years and years ago.
I was like, "What's
that?" And he says,
"It's fuckin' David Bowie." - Noel Gallager
I bless you madly,
sadly as I tie my shoes
I love you badly,
Just in time, at times, I guess
Because of you I need to rest
Because it's you
that sets the test
So much has gone
and little is new
And as the sparrow sings
Dawn chorus for
Someone else to hear
The Thinker sits alone growing older
And so bitter
"I gave Them life
I gave Them all
They drained my very soul
...dry
I crushed my heart
to ease Their pains
No thought for me remains there
Nothing can They spare
What of me?
Who praised Their efforts
to be free?
Words of strength and care
and sympathy
I opened doors
that would have blocked Their way
I braved Their cause to guide,
for little pay
I ravaged at my finance just for Those
Those whose claims were steeped in peace, tranquility
Those who said a new world, new ways ever free
Those whose promises stretched in hope and grace for me"
I bless you madly,
sadly as I tie my shoes
I love you badly, just in time,
at times, I guess
Because of you I need to rest, oh yes
Because it's you
that sets the test
So much has gone
and little is new
And as the sunrise stream
Flickers on me,
My friends talk
Of glory, untold dream, where all is God and God is just a word
"We had a friend, a talking man
Who spoke of many powers that he had
Not of the best of men, but Ours
We used him
We let him use his powers
We let him fill Our needs
Now We are strong
And the road is coming to its end
Now the damned have no time to make amends
No purse of token fortune stands in Our way
The silent guns of love
will blast the sky
We broke the ruptured structure built of age
Our weapons were the tongues of crying rage
Where money stood
We planted seeds of rebirth
And stabbed the backs of fathers
Sons of dirt
Infiltrated business cesspools
Hating through Our sleeves
Yea, and We slit the Catholic throat
Stoned the poor
on slogans such as
'Wish You Could Hear'
'Love Is All We Need'
'Kick Out The Jams'
'Kick Out Your Mother'
'Cut Up Your Friend'
'Screw Up Your Brother or He'll Get You In the End'
And We Know the Flag of Love is from Above
And We Can Force You to Be Free
And We Can Force You to Believe"
And I close my eyes and tighten up my brain
For I once read a book in which the lovers were slain
For they knew not the words of the Free States' refrain
It said:
"I believe in the Power of Good
I Believe in the State of Love
I Will Fight For the Right to be Right
I Will Kill for the Good of the Fight for the Right to be Right"
And I open my eyes to look around
And I see a child laid slain
on the ground
As a love machine lumbers through desolation rows
Ploughing down man, woman, listening to its command
But not hearing anymore
Not hearing anymore
Just the shrieks from the old rich
And I Want to Believe
In the madness that calls 'Now'
And I want to Believe
That a light's shining through
Somehow
And I Want to Believe
And You Want to Believe
And We Want to Believe
And We Want to Live
Oh, We Want to Live
We Want to Live
We Want to Live
We Want to Live
We Want to Live
We Want to Live
I Want to Live
I Want to Live
I Want to Live
I Want to Live
I Want to Live
I Want to Live
Live
Live
Live
Un lien à propos de la chanson (en anglais)
https://dontforgetthesongs365.wordpress.com/2013/11/15/bowies-nine-minute-epic-cygnet-committee-remains-the-undiscovered-inner-space-oddity-from-davids-1969-self-titled-debut-album/
lundi 2 mai 2016
THE BONES OF J.R. JONES - Spirit's Furnace (2016)
O
fait main, envoûtant, efficace
Americana, rock
Cet album direct séduisant et repose sur un équilibre subtil, on en prend conscience avec les touches gospel qui font se mouvoir la musique par le fond, tandis que la présence d'un batteur sur la moitié des morceaux s'occupe de la forme. Et pour emballer le tout, il y a la voix haut perchée de Jonathon Linaberry, le seul musicien de ce projet (l'omnipotence, un bon moyen de créer l'énigme autour d'un album). Linaberry réussit, à sa mesure, à produire un son hanté par le blues, à défaut de jouer le blues lui-même.
Plutôt que d'inventorier les 13 genres de blues d'un catalogue qu'on ne souhaite pas réellement entendre, il joue dans un sous-genre façonné de sa main, ou la félicité se devine toujours, plutôt que le désespoir ou la gravité, dans un instant fugace, assez bien symbolisé par cette image d'une âme poussée vers l'au-delà. Spirit's Furnace a beau être court, il trouve son rythme de croisière et sa plus haute authenticité avec la ballade décrépite au banjo Bless Your Soul, puis Dry Dirt. Ce qui s'y passe est bien de sud des Etats-Unis. Bon, le musicien est de Brooklyn, mais il y aura moyen d'élucider les derniers mystères de sa création par une petit interview...
Un autre sommet, Walk on By, la joue moins concise. A huit chansons et trente minutes, ça ressemble au circuit accéléré d'une âme, qui entre dans le monde, subit quelques turpitudes avant d'en ressortir poussée vers la porte. Au fil des écoutes, Spirit's Furnace se ritualise et finit par évoquer des embrasements nocturnes et des têtes cagoulées, mais sans qu'un ostracisme entre en jeu. Les âmes doivent sortir des corps, sinon, que se passera t-il ?
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