OO
lyrique, sensible, soigné
country alternative
Le ton est sombre, dès les premières paroles : “You fool, you fucking fool. You’ve created this torturous mess.” La voix rappelle Father John Misty. Jay Henderson a déjà gagné la réputation d'un parolier recherchant l'ombre, mais une histoire n'éclaire jamais qu'en projetant de l'ombre. Ces chansons rudes se déploient parfaitement dans un rythme à la lenteur élégiaque. Cet album a aussi été enregistré avec en tête les paysages majestueux de l'Utah, d'où Henderson est originaire et qu'il sait photographier avec talent. Désormais à Nashville, il a enregistré dans une perfection ouatée et mélancolique, dans une ambiance à la Harvest (1972), de Neil Young, accompagné d'une dizaine de musiciens et un trio de chanteuses pour les chœurs. Heart & Hand est l'une des chansons les plus bouleversantes depuis longtemps, jusque dans l'apparition simultanée d'un harmonica et de la pedal steel, deux instrument traditionnels, joués de la façon la plus déchirante au monde. A partir de ce petit bijou, les chansons s'allongent jusqu'au sursaut de Tide puis à la longue digression qui s’appelle de façon paradoxale, Ain't Looking Back. Cet album m'aillant vraiment impressionné par sa force, et au vu de l'absence de presse sur Jay William Henderson en français, j'ai contacté l'intéressé pour réaliser une interview. A suivre...
http://jaywilliamhenderson.bandcamp.com/album/hymns-to-my-amnesia
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire