Badland
Revival, c'est un tout jeune groupe d'humeurs diverses, en recherche
d'authenticité. Avec leur premier album, ils parviennent à un
résultat quasi télépathique, leur son spontané et vivant sans
perdre une miette de l'énergie des concerts. Après deux chansons
rutilates qui donnent un sens vigoureux à leur formule, Foggy
(Little One) joue le premier revirement, sous forme d'une
ballade au banjo. Plus loin, Mr Hawai encapsule leur envie de
s'amuser : Come, on, springtime is here... »
Difficile d'arguer contre une petite chanson limpide telle Fact is
Fiction, par laquelle ils brouillent, dans le recueillement, la
frontière entre réalité et imagination.
Cette
musique ensoleillée, habilement affiliée à la country -blues
sudiste, n'attend que de conquérir un nouveau public qui ait le
désir de s'abandonner. Conquis par le potentiel de ce groupe,
Trip Tips les a interviewés.
Comment
le groupe est t-i né ? Mr Hawaï était t-elle votre première
chanson terminée ?
La
plupart d'entre nous nous connaissons depuis longtemps, en fonction
des groupes dans lesquels nous avons joué, ou en supportant des
projets solo, entre amis. Cela nous a simplement pris du temps, et de
l'éloignement géographique, pour réaliser que nous fonctionnions
bien ensemble. En ce qui concerne notre première chanson, Live
Slow/Die Whenever était notre étendard, elle nous a vraiment
servi à poser notre façon d'approcher l'écriture des chansons. (Mr
Hawaï est venue peu de temps après.)
De
quelle manière votre son est t-il lié à la Floride, où vous
vivez ?
La
Floride est un état éclectique, résidence de personnes très
différentes, et cela a complètement marqué notre jeunesse. De
plus, j'aime penser qu'en tant que groupe, nous sommes le reflet de
cela, avec la diversité de notre son comme expression naturelle de
notre culture. Le rock grincheux, le blues rugueux, et les paroles
portent leur loyauté à un héritage. A l'exception de Mr Hawaî
qui renvoie plus simplement au plaisir de la plage et du soleil,
les autres chansons sont une combinaison de choses qui animent la
Floride en son cœur.
Quelles
sont vos inspirations pour les beaux sons de guitare ?
Merci !
Nous avons eu une approche originale, due au fait que nous
travaillions avec trois guitaristes. L'un d'entre eux a changé pour
la basse, mais l'idée est restée : nous voulions que les
guitares aient une vraie force, viscérale. Nous étions prêts à
sacrifier la clarté tonale, ou même la précision, dans l'idée
d'obtenir le genre de son vous transportant dans un concert rock à
l'ancienne, dans lesquels les groupes se chauffent de tout bois et
passent une heure marquante sur scène. Notre guitariste lead,
Grayson Hendren, est constamment en train de chercher l'équilibre de
ses mélodies, se mettant dans un continuum entre un son signature
et la formulation d'un moment unique à chaque chanson. Sa technique
joue un grand rôle dans les variations entre les chansons.
S'affilier
au swamp rock, c'était une bonne idée pour se faire repérer !
Vu d'ici, on pense à Tony Joe White, le 'renard des marais', et à
un son de guitare bien précis. Mais j'ai appris que cette musique
est faite de toute la diversité musicale de la Louisiane :
boogie, country, rock, blues....
Polk
Salad Annie! [Une chanson culte de White] Tony Joe White est
vraiment de bonne compagnie ! Une partie de la musique la plus
cool du dernier siècle est venue des bayous de la Louisiane, à
notre avis. C'est une source d’inspiration inépuisable pour de
nombreux groupes. Nous venons d'un si large spectre d'influences et
d'ex-groupes, mais nous avons réalisé que toutes ces empreintes
musicales provenaient de ces sons des bayous. Selon nous, ça nous
fait revenir à l'âme qui anime la musique. En Louisiane, comme à
Chicago ou Detroit, les scènes musicales se développent nourries
par une telle âme, un tel cœur, cela devient impossible de s'y
arracher dans la musique elle-même. L'âme, je pense que c'est une
chose qui se perd dans la musique moderne. Je pense que les gens vont
entrer en connexion avec le blues et la musique des mélanges, car,
comme l'espèce humaine, c'est plus axé sur l'émotion que sur la
logique.
Vous
dites avoir voulu retourner à une rugosité qui n'est plus présente
dans le rock aujourd’hui, et je vous associe à un retour aux
racines du rock. C'est vrai avec Live Slow/Die Whenever ou
Seven Year Sickness, mais c'est aussi par son côté laid back
que l'album se démarque... Était-ce votre intention ou est-ce venu
naturellement ?
C'est
un peu le produit de notre temps limité dans le studio, mis c'est
aussi ce que nous sommes en tant que personnes. La façon dont nous
écrivons influence directement la chanson qui en résulte. Nous nous
réunissons dans notre espace et nous jamons. NYOR ou Bring
Your Own Riff (une forme de Do It Yourself) est ce qui marche
le mieux pour nous. Certaines de nos meilleures chansons viennent
d'un riff joué accidentellement pendant une jam-session insensée de
trente minutes ! D'ailleurs, les chansons se forment plus vite
avec cette méthode d'improvisation, car la musique ne devrait jamais
être difficile à créer. Si une chanson devient trop difficile à
construire, alors il se peut qu'elle ne vaille pas le temps que vous
lui consacrez. Nos chansons sont des conversations entre nous ;
parfois elles sont amusantes, parfois sérieuses, et parfois elles ne
nécessitent qu'une seule voix (acoustique) pour les interpréter,
pendant que les toutes les autres voix sont sorties prendre l'air
pour un break de cinq minutes !
On
sent que cet album a été produit avec peu de chose, aussi, ce qui
lui donne un côté intime à des chansons comme Five Point Blues
et Dom's Song. Cela donne son humeur à l'album, avec les
sifflements, les claps, ou le drôle de chant à sur No Bone.
Comment aurait t-il sonné si vous aviez eu plus de possibilités ?
Imagineriez vous utiliser des cuivres, par exemple ?
Nous
devons beaucoup à notre producteur et ami Adam Chadwick des Plush
Studios, à Longwood, en Floride. Il est l'une de ces personnes
aimant vraiment intervenir comme une autre voix de la conversation,
qui est la musique – et il a usé de leviers de géant pour faire
en sorte que ces chansons soient enregistrées comme il fallait. Tu
as raison, nous avions un budget minuscule pour cet album, et à peu
près quatre semaines pour écrire et enregistrer toutes les
chansons. Si nous avions l'argent pour avoir des cuivres, des
chanteurs et ce genre de choses, nous sauterions sur l'occasion. Par
chance, avec la nouvelle musique, que nous commençons à répéter
et que nous enregistrerons au mois de mai, nous allons explorer de
nouvelles pistes pour ajouter des muscles aux squelettes de ces
chansons.
Pouvez-vous
raconter l'origine de a chanson Virtue for Sale ?
Ou Fact is Fiction ?
Ces
chansons ont une signification particulière pour moi, car elle ont
évolué tandis que je gagnais en maturité et que je devenais un
meilleur songwriter et chanteur. Badland Revival a réussi à en
faire ce qu'elles devaient devenir. Les deux touchent les mêmes
thèmes, grandir hors de la réalité perçue, et vers une forme de
réalité plus intense. L'une d'entre elle considère la nature
abstraite du bien et du mal, l'autre évoque le danger de s'accrocher
trop étroitement aux faits, avec un mépris pour l'importance de
l'imagination.
Comment
sonnera votre prochain disque ?
Le
prochain album va polir le style que nous avons abordé dans le
premier. Nous savions que nous voulions explorer quelque chose dans
la veine de ce que nous avons fait avec Mr HawaÏ, mais depuis
lors nous avons pu clarifier cette direction dans de nouvelles
chansons, de la même façon qu'avec les chansons plus brutes, nous
avons trouvé des façons de les rendre plus performantes.
Quelle
est le moment dont vous êtes le plus fier en tant que groupe ?
Et en tant que chanteur ?
En
tant que groupe, je pense que nous sommes les plus fiers du
dévouement dont nous avons fait preuve dans la dure, pour nous
révéler à travers la musique et la partager avec des gens qui
n'avaient jusque là jamais prêté d'attention à ce type de rock &
roll ! Et pour le reste, il y a une liberté dans ce projet à
laquelle aspire tout chanteur. Cela passe de chansons profondément
émotionnelles à des choses purement fun, ou énervées, cet album
est en défi en matière de diversité et de style. D'être capable
de parvenir à un seul album avec tant de diversité est un
accomplissement.
Merci...
Merci
pour la discussion ! Nous avons des vidéos sur You Tube, des
reprises de chansons... Notre Facebook est mis à jour chaque semaine
avec de nouveaux contenus, ça vaut bien un Like !
The
majority of us have known one another for many years, in and out of
other bands together or supporting solo projects as friends. It
simply took some time and geographical distance for us to realize we
work well together. As for our first song, Live Slow/ Die Whenever
was our flagship, and really served to set the tone for how we
approached writing. (Mr. H came shortly thereafter).
How is your sound bounded to florida, culturally speaking ?
Florida
is an eclectic state, home to many types of people, and it shaped the
entirety of our early lives. Therefore, I like to think we are a
reflection of that, with the diversity of our sound as a natural
expression of our home's culture. Grit, blues, and lyrics speak to
heritage. Mr. Hawaii speaks to the beach and love of the sun. Still
other songs act as a combination of many things, which is Florida at
its core.
What are your inspirations for the superb guitar sound ?
What are your inspirations for the superb guitar sound ?
Thank
you! When it came to guitars and tones, we took an odd approach to
it, as originally we were working with three guitarists. One
eventually migrated to bass, but the idea we had remained: we wanted
the guitars to have a power and a gut in them. We are willing to
sacrifice total tonal clarity or even accuracy in the process of
achieving some kind of sound that almost transports you to an old
school rock concert where the band is hitting you with everything
they got for an hour on stage. Our lead guitarist Grayson Hendren is
the tone-snob of our group, and he is constantly trying to balance
his lead guitar tones on a continuum between a signature voice and a
unique experience. That plays in heavily to our variations
song-to-song.
I think that being affiliated to swamp rock is a good idea to put you appart from a lot of bands. From France, it makes us think of Tony Joe White and a very peculiar guitar sound. But i found out that this music is much more diverse, showing all the diversity of Louisiana music : boogie, country, rock, blues...
Polk Salad Annie! Tony Joe White is good company to be in! Some of the coolest music of the last hundred years has come from the bayous around that Louisiana area in our opinions. Most music that has influence one group or another has come out of there. We all come from such a broad spectrum of influences and former bands, but we found that all of those influences originated from these swampy sounds. It just really comes down to the soul of the music for us. These places like Louisiana, Chicago, or Detroit develop these music scenes fueled by such heart and soul, it becomes inescapable in the music itself. I think that is something we see missing in modern music. Although there's a lot more to dip your feet into these days, it also gives a voice to people who do not necessarily have anything new or unique to say. I think people will always connect with bluesy, swampy music because, like human-kind, it is more emotionally charged than mathematically centered.
You said you wanted to go back to a grit mostly absent on rock music
these days. It is true in Live Slow/Die Whenever or Seven Year
Sickness, but there is also a laid back and elegant vibe that puts
this album appart... Was it your intention or did it came naturally ?
This is a music and a singer smiling, trying to change the listener
softly. And most of all, the strong point is that the record is made
of diverse songs...
It
is a little bit the product of limited time in the studio, but it is
also part just who we are as people. The way in which we write
directs entirely how the songs come out. We get all of us into a
practice space and we just jam. BYOR or Bring Your Own Riff mentality
is just what we found works best for us. Some of our best songs come
from one riff accidentally played during a thirty minute
non-nonsensical jam session. However, the songs shape themselves
faster in this improvisational method, because music should not be
hard to create. If a song gets too difficult to build, than it might
not be worth your time. Our songs are conversations between the lot
of us; sometimes these conversations are fun, sometimes serious,
sometimes uplifting, and sometimes they just involve a singular
(acoustic) voice because all the other voices went outside for fresh
air and a five-minute break!
It feels like this album is produced with relatively little money, with gives songs like Five Point Blues or Dom's Song an intimacy. It gives the album its mood, with whistles, claps, or the funny mouth noise on No Bone. How would it have sounded with more ways to do it ? Could you imagine using brass, for example ?
First, big credit goes to our producer and good friend Adam Chadwick at Plush Studios in Longwood, FL. He is one of those people who truly enjoys being another voice in the conversation, which is the music-- and has been such an enormous help to getting these songs laid down properly. You're right though, we had a shoe-string budget for this album, and only about four weeks to write and record all the songs. If we had the funds to bring in brass, background singers, and such we would jump at the chance. Luckily, with the new music we are just getting into the studio to record this May, we will be exploring adding those muscles to the skeletons.
Could you write about the meaning of Virtue for Sale ? And Fact is Fiction, which seems to be at the heart of the record...
These songs are particularly special to me, as they have evolved along with me as a person, writer, and singer. Badland Revival has finally brought out what these songs were always meant to be. Both touch on some of the same themes, growing out out of perceived truth and into reality. One considers the abstract nature of right and wrong, the other touches on the dangers of holding to tightly to fact with disregard for the importance of imagination.
What will your next album sound like ?
The next album is going to be a bit of a polishing to the style we had explored in the first release. We knew we wanted to explore something in the vein that we did with Mr. Hawaii, but since then we have been able to clarify that direction in some new songs, and just the same with the heavier tracks-- we have explored ways to lean into those directions with more polished, raw intensity.
What is the moment as a band that you are the most proud of ?
As
a band, I think we are most proud of the dedication from all five of
us to go the distance to push through and share our music with people
who may never knew they enjoyed this type of rock and roll! Also, we
are proud of figuring out how much fun hitting golf balls into a lake
can be when bored.
And
as a singer ?
There is a total freedom in this project that every singer dreams of. From deeply emotional, to pure fun, and grit, this album challenges range and style. To be able to put together a single album with such diversity is the hope of any singer.
There is a total freedom in this project that every singer dreams of. From deeply emotional, to pure fun, and grit, this album challenges range and style. To be able to put together a single album with such diversity is the hope of any singer.
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