OO
original, soigné
shoegaze, dream pop, indie rock
Au début de l'année 2009, en plein hiver, Animal Collective faisait paraître Merriweather Post Pavillon, un album qui malgré les synthétiseurs gardait la vibration naturelle et la légèreté rayonnante des albums du groupe. Ils étaient le rayon de soleil que certains qualifièrent, dès le 9 janvier, d'album de l'année. Candy Claws respecte mieux les saisons en faisant paraître son album en juin. Mais le shoegaze (guitares fortes, riffs à effet brouillard, mélodies pop dans un chant voilé) et la dream pop semblent ces derniers temps en pleine expansion temporelle, depuis que My Bloody Valentine est réapparu 20 ans après leur dernier album. Quel que soit le moment de l'année, des groupes shoegaze, synthgaze, pop talentueux et audacieux prennent leur place dans le canon indie rock et font oublier l'impression surannée d'être une musique d'été. Candy Claws joue selon son propre livre, méticuleusement annoté depuis plusieurs années, ou désormais les riffs et les textures sonores sont balancées pas une précision mélodique évoquant plus le génie des années 60 (Phil Spector, les Beach Boys..) que les groupes des vingt dernières années. Ils ont réussi l'exploit du disque à la fois idyllique et bien construit, avec des réminiscences mélodiques qui jouent en faveur de la cohésion de l'album, des mélodies de plus en plus puissantes à chaque écoute, un son précis et détaillé. On se laisse quasiment bercer par White Seal, malgré l'étrangeté assumée de la production, noyant les voix. Quelques trémolos provoquent une irrépressible nostalgie. Sur Fern Praire, ces trémolos se mêlent de cordes d'orchestre dans un monde ou James Bond aurait croisé Willy Wonka. Et des mondes, Candy Claws savent en construire à foison. Fell in Love et Pangea Girls continuent cette dichotomie entre le électricité discordante et rêverie. Une fois le principe accepté, on peut apprécier le voyage dans des ambiances et des rythmes toujours plus surprenants.
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