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dimanche 10 août 2014

BEAR IN HEAVEN - Time is Over One Day Old (2014)




OO
nocturne, contemplatif, lucide
synth pop

Qu'est-ce qu'un style musical ? A l'écoute de Bear in Heaven, l'un de mes groupes préférés au sein du label Dead Oceans, on serait tenté de dire, que c'est une humeur. Ce qui importe au sein d'un label, c'est la diversité, le contraste, et derrière cette façade, la façon dont les humeurs se recoupent. La cohérence des artistes donne quelque chose de fort, le portrait d'une décennie se construit. Au fil des écoutes, Time is Over One Day Old s'est affirmé, dans ses moments le plus accrocheurs (Demon) comme dans ses espaces dénudés, (la deuxième moitié de They Dream, la fin de Way Off, la totalité de Dissolve the Walls). Il y a toujours cette impression que Bear in Heaven essaient d'explorer deux dimensions simultanément. Etre immédiatement entêtants, et se plonger dans une solitude spatiale. Il jouent à s'éloigner de nous, laissant des balises sonores gratifiantes sur le tard. Leur détachement semblait être l'attitude la plus indie de l'année sur leur album de la confirmation, Beast Rest Forth Mouth (2009), avec déjà ces synthétiseurs singuliers, l'impression qu'on pouvait écouter de la synth pop et encore se sentir en terrain inconnu. 

Leur rock éthéré, calibré mais selon leurs propres rites, ne fait plus tout à fait le même effet. Après le très accrocheurs Time Between et le balancement huilé du réussi If I Were to Lie viennent des moments qui ressemblent à des improvisations tardives, comme des réflexions après coup, décrivant des sensations trop vraies pour vraiment être retranscrites avec des 0 et des 1 lancés sur le bitume refroidi. Idéal pour déambuler dans les rues d'une grande ville la nuit. They Dream, donc, se réécoute toujours avec une légère appréhension. Les sirènes de la réalité sont altérées a la moitié de la chanson, menée tambour battant, quand le groupe s'offre sa première parenthèse de solitude, qu'on serait tenté de décrire comme 'bien méritée'. Le prédécesseur de ce disque avait la densité d'une équation difficile à résoudre. Les guitares de la contemplative The Sun and the Moon and the Stars ne font que nous perdre un peu plus, et on entend surtout les mots 'once in a lifetime', comme un écho à l'angoisse des vies calibrées chez les Talking Heads. Chaque blip sur Demon provoque une sensualité presque agressive que I Love You, It's Cool (2012) avait à peine suggérée. Ils titillent le vide, celui, créatif, de New York à l'époque où la finance a remplacé le rêve ? Les choeurs, réels ou fantasmés ensuite sur Way Off, sont une bonne trouvaille. N'appartenant à aucun genre réel, ce disque revendique le droit de laisser flotter des humeurs que l'on ne peut pas toujours rassembler. Ce n'est pas toujours facile, comme le sublime le refrain de Memory Heart.

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